Ausonius Lib. Epig.
AUSONIUS LIB. EPIG.
Trinarii quodam currentem in littoris ora
Ante canes leporem caeruleus rapuit;
At lepus: in me omnis terrae pelagique rapina est,
Forsitan et coeli, si canis astra tenet.
ENGLISHED.
On the Sicilian strand a hare well wrought
Before the hounds was by a dog-fish caught;
Quoth she: all rape of sea and earth's on me,
Perhaps of heav'n, if there a dog-star be.
poem by Richard Lovelace
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Related quotes
The God Of The Poor
There was a lord that hight Maltete,
Among great lords he was right great,
On poor folk trod he like the dirt,
None but God might do him hurt.
Deus est Deus pauperum.
With a grace of prayers sung loud and late
Many a widow’s house he ate;
Many a poor knight at his hands
Lost his house and narrow lands.
Deus est Deus pauperum.
He burnt the harvests many a time,
He made fair houses heaps of lime;
Whatso man loved wife or maid
Of Evil-head was sore afraid.
Deus est Deus pauperum.
He slew good men and spared the bad;
Too long a day the foul dog had,
E’en as all dogs will have their day;
But God is as strong as man, I say.
Deus est Deus pauperum.
For a valiant knight, men called Boncoeur,
Had hope he should not long endure,
And gathered to him much good folk,
Hardy hearts to break the yoke.
Deus est Deus pauperum.
But Boncoeur deemed it would be vain
To strive his guarded house to gain;
Therefore, within a little while,
He set himself to work by guile.
Deus est Deus pauperum.
He knew that Maltete loved right well
Red gold and heavy. If from hell
The Devil had cried, “Take this gold cup,”
Down had he gone to fetch it up.
Deus est Deus pauperum.
Twenty poor men’s lives were nought
To him, beside a ring well wrought.
The pommel of his hunting-knife
Was worth ten times a poor man’s life.
Deus est Deus pauperum.
A squire new-come from over-sea
Boncoeur called to him privily,
[...] Read more
poem by William Morris
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L’Invention
O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.
Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,
[...] Read more
poem by Andre Marie de Chenier
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Conclusion
Il est ! Mais nul cri d'homme ou d'ange, nul effroi,
Nul amour, nulle bouche, humble, tendre ou superbe,
Ne peut balbutier distinctement ce verbe !
Il est ! il est ! il est ! il est éperdument !
Tout, les feux, les clartés, les cieux, l'immense aimant,
Les jours, les nuits, tout est le chiffre ; il est la somme.
Plénitude pour lui, c'est l'infini pour l'homme.
Faire un dogme, et l'y mettre ! ô rêve ! inventer Dieu !
Il est ! Contentez-vous du monde, cet aveu !
Quoi ! des religions, c'est ce que tu veux faire,
Toi, l'homme ! ouvrir les yeux suffit ; je le préfère.
Contente-toi de croire en Lui ; contente-toi
De l'espérance avec sa grande aile, la foi ;
Contente-toi de boire, altéré, ce dictame ;
Contente-toi de dire : - Il est, puisque la femme
Berce l'enfant avec un chant mystérieux ;
Il est, puisque l'esprit frissonne curieux ;
Il est, puisque je vais le front haut ; puisqu'un maître
Qui n'est pas lui, m'indigne, et n'a pas le droit d'être ;
Il est, puisque César tremble devant Patmos ;
Il est, puisque c'est lui que je sens sous ces mots :
Idéal, Absolu, Devoir, Raison, Science ;
Il est, puisqu'à ma faute il faut sa patience,
Puisque l'âme me sert quand l'appétit me nuit,
Puisqu'il faut un grand jour sur ma profonde nuit! -
La pensée en montant vers lui devient géante.
Homme, contente-toi de cette soif béante ;
Mais ne dirige pas vers Dieu ta faculté
D'inventer de la peur et de l'iniquité,
Tes catéchismes fous, tes korans, tes grammaires,
Et ton outil sinistre à forger des chimères.
Vis, et fais ta journée ; aime et fais ton sommeil.
Vois au-dessus de toi le firmament vermeil ;
Regarde en toi ce ciel profond qu'on nomme l'âme ;
Dans ce gouffre, au zénith, resplendit une flamme.
Un centre de lumière inaccessible est là.
Hors de toi comme en toi cela brille et brilla ;
C'est là-bas, tout au fond, en haut du précipice.
Cette clarté toujours jeune, toujours propice,
Jamais ne s'interrompt et ne pâlit jamais ;
Elle sort des noirceurs, elle éclate aux sommets ;
La haine est de la nuit, l'ombre est de la colère !
Elle fait cette chose inouïe, elle éclaire.
Tu ne l'éteindrais pas si tu la blasphémais ;
Elle inspirait Orphée, elle échauffait Hermès ;
Elle est le formidable et tranquille prodige ;
L'oiseau l'a dans son nid, l'arbre l'a dans sa tige ;
Tout la possède, et rien ne pourrait la saisir ;
Elle s'offre immobile à l'éternel désir,
Et toujours se refuse et sans cesse se donne ;
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poem by Victor Hugo
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Le Mendiant
C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,
Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.
'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'
Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans
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poem by Andre Marie de Chenier
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Chanson des oiseaux
Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.
Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !
Du fond des rocs et des joncs,
Des donjons,
Des monts que le jour embrase,
Volons, et, frémissants, fous,
Plongeons-nous
Dans l'inexprimable extase !
Oiseaux, volez aux clochers,
Aux rochers,
Au précipice, à la cime,
Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
Savourez
La liberté de l'abîme!
Vie ! azur ! rayons ! frissons !
Traversons
La vaste gaîté sereine,
Pendant que sur les vivants,
Dans les vents,
L'ombre des nuages traîne !
Avril ouvre à deux battants
Le printemps ;
L'été le suit, et déploie
Sur la terre un beau tapis
Fait d'épis,
D'herbe, de fleurs, et de joie.
Buvons, mangeons ; becquetons
Les festons
De la ronce et de la vigne ;
Le banquet dans la forêt
Est tout prêt ;
Chaque branche nous fait signe.
Les pivoines sont en feu ;
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poem by Victor Hugo
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A qui la faute?
Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?
- Oui.
J'ai mis le feu là.
- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
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poem by Victor Hugo
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One Particular Harbour
One particular harbour
By: jimmy buffett, bobby holcomb
1983
For marius skatelborough
Ia ora te natura
E mea arofa teie ao nei
Ia ora te natura
E mea arofa teie ao nei
I know i don't get there often enough
But god knows i surely try
It's a magic kind of medicine
That no doctor could prescribe
I used to rule my world from a pay phone
Ships out on the sea
But now times are rough
And i got too much stuff
Can't explain likes of me
Chorus:
But there's this one particular harbour
So far but yet so near
Where i see the days as they fade away
And finally disappear
But now i think about the good times
Down in the caribbean sunshine
In my younger days i was so bad
Laughin' about all the fun we had
I seen enough to feel the world spin
Mixin' different oceans meetin' cousins
Listen to the drummers and the night sounds
Listen to the singers make the world go 'round
(pan solo)
Ia ora te natura
E mea arofa teie ao nei
Ia ora te natura
E mea arofa teie ao nei
Lakes below the mountain
Flow into the sea
Like oils applied to canvas
They permeate through me
And there's that one particular harbour
Sheltered from the wind
Where the children play on the shore each day
And all are safe within
Most mysterious calling harbour
So far but yet so near
I can see the day when my hair's full gray
And i finally disappear
Ia ora te natura
E mea arofa teie ao nei
Ia ora te natura
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song performed by Jimmy Buffett
Added by Lucian Velea
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The Epitaph Of Bion.
Dolefully sound, ye groves and Dorian waters,
Lament, ye rivers, our beloved Bion;
Mourn, all ye plants, and whisper low, ye forests;
Ye flowers, breathe sadly from your drooping petals;
Put on deep red, anemones and roses;
Wail thine own letters, hyacinth, and ai ai
Write double on thy leaves for our sweet poet.
Begin the grief, begin, Sicilian Muses.
Ye nightingales, in the thick leafage sobbing,
Tell the Sicilian streams of Arethusa
Bion is dead, the shepherd--boy, and with him
Song too is dead, and all the Dorian music.
Begin the grief, begin, Sicilian Muses.
Strymonian swans, sing sadly by your waters;
Warble a funeral elegy, in ditties
Such as he sung, the rival of your voices.
Tell the Œagrian Nymphs, and tell the damsels
That play in Thrace, Dead is the Dorian Orpheus.
Begin the grief, begin, Sicilian Muses.
Our friend shall pipe beside his flocks no longer,
Nor sit and sing alone beneath the ilex;
But tunes oblivious strains to sullen Pluto.
Mute are the mountains, and the herd is straying
And will not feed, but wanders sadly lowing.
Begin the grief, begin, Sicilian Muses.
Thine early death lamented great Apollo,
Pan wept to miss thy singing, all the Naiads
Wept in their woods, and turned to tears their fountains;
Echo is weeping that she must be silent
Thy lips no longer mocking. At thy parting
Trees shed their fruit, and all the flowers were blighted;
Milk failed the flocks, and in our hives the honey
Sunk mouldering in the wax; for no more sweetness
Shall there be, now thy honey--song hath perished.
Begin the grief, begin, Sicilian Muses.
Not so beside the sea--beach wailed the dolphin,
Nor nightingale in shrubby rocks embowered,
Nor on the long green hills the piping swallow;
Not so for his Alcyone wept Ceÿx;
Nor Cerylus along the dark--blue waters;
Not so in Eastern dells the birds of Memnon
Wailed, flying round his tomb, the son of Ao,
As all lamented for the death of Bion.
Begin the grief, begin, Sicilian Muses.
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poem by Henry Alford
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C'est La Vie
I am as young as i'm feeling
I'm always 21, i am always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
I'm always 21 at heart, love listen to me
Ooooh yeah yeah yeah
I need somebody to stay beside me
Cause i've got a hungry heart
Baby with or without love
I'm gonna get a man who can fulfill my dreams
On the top of the world i don't wanna be alone
No no no not me
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On the road tonight
Life is good for you, always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Life is good for you, always 21
Love is a lyer, but i'm a tryer,
Give it another go
You have another, yes i have seen her,
I wonder who she is
Does she kiss you the way
That i used to kiss you
I bet she wonders
Who i am
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On the road tonight
Life is good for you, always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Life is good for you, always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Love will come to you
You are always 21
I get older everyday
But i will fight it till the end
There's a man for me to have and to hold
Easy come and easy go
Once bitten but not for long
And as young as i'm feeling
Yes i am
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Love will come to you
You are always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Life is good for you, always 21
You are always 21
[...] Read more
song performed by Ace Of Base
Added by Lucian Velea
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Lord Krishna
O my Lord! O my Krishna!
Hare Krishna! Hare Krishna!
You are the embodiment of love
you are the divine joy,
you are protector of the religion
all pain and sin, you destroy.
Hare Krishna! Hare Krishna!
Wicked and cruel king Kansa
put your parents in prison.
You released them from jail
appeared as Vishnu's incarnation.
Hare Krishna! Hare Krishna!
As child you led cow herds
had great love for your mother
Grown with magic of your flute
as hero loved by peers and others
Hare Krishna! Hare Krishna!
Kansa sent sinful Putana to kill you
by feeding breast's poisoned milk.
She herself was met to her end
you sucked blood, failed her trick.
Hare Krishna! Hare Krishna!
He was desperate to kill my Lord
So he sent many other demons.
You defeated all of the demons
killed his wicked men one by one.
Hare Krishna! Hare Krishna!
Supported villagers and cattle,
lifted mountain to make shelter,
You killed poisonous snake in river
where cattle used to drink water.
Hare Krishna! Hare Krishna!
Always blessed, who followed your path
taught Arjuna lessons of truth and war.
You turned result of Mahabharat war
into the victory of righteous Pandwas.
Hare Krishna! Hare Krishna!
You come on earth again and again
to save it; in various incarnations.
Without you my Lord! I am nothing
in this universe, nothing can happen.
O my Lord! O my Krishna!
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poem by S.D. Tiwari
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The Vision Of Piers Plowman - Part 15
Ac after my wakynge it was wonder longe
Er I koude kyndely knowe what was Dowel.
And so my wit weex and wanyed til I a fool weere;
And some lakked my lif - allowed it fewe -
And leten me for a lorel and looth to reverencen
Lordes or ladies or any lif ellis -
As persons in pelure with pendaunts of silver;
To sergeaunts ne to swiche seide noght ones,
' God loke yow, lordes!' - ne loutede faire,
That folk helden me a fool; and in that folie I raved,
Til reson hadde ruthe on me and rokked me aslepe,
Til I seigh, as it sorcerie were, a sotil thyng withalle -
Oon withouten tonge and teeth, tolde me whider I sholde
And wherof I cam and of what kynde. I conjured hym at the laste,
If he were Cristes creature for Cristes love me to tellen.
' I am Cristes creature,' quod he, 'and Cristene in many a place,
In Cristes court yknowe wel, and of his kyn a party.
Is neither Peter the Porter, ne Poul with the fauchon,
That wole defende me the dore, dynge I never so late.
At mydnyght, at mydday, my vois is so yknowe
That ech a creature of his court welcometh me faire.'
'What are ye called?' quod I, 'in that court among Cristes peple?'
'The whiles I quykne the cors,' quod he, 'called am I Anima;
And whan I wilne and wolde, Animus ich hatte;
And for that I kan and knowe, called am I Mens;
And whan I make mone to God, Memoria is my name;
And whan I deme domes and do as truthe techeth,
Thanne is Racio my righte name - ''reson'' on Englissh;
And whan I feele that folk telleth, my firste name is Sensus -
And that is wit and wisdom, the welle of alle craftes;
And whan I chalange or chalange noght, chepe or refuse,
Thanne am I Conseience ycalled, Goddes clerk and his notarie;
And whan I love leelly Oure Lord and alle othere,
Thanne is ''lele Love'' my name, and in Latyn Amor;
And whan I flee fro the flessh and forsake the careyne,
Thanne am I spirit spechelees - and Spiritus thanne ich hatte.
Austyn and Ysodorus, either of hem bothe
Nempnede me thus to name - now thow myght chese
How thow coveitest to calle me, now thow knowest alle my names.
Anima pro diversis accionibus diversa nomina sortiturdum
vivificat corpus, anima est; dum vult, animus est; dum scit,
mens est; dum recolit, memoria est; dum iudicat, racio est;
dum sentit, sensus est; dum amat, Amor est ; dum negat vel
consentit, consciencia est; dum spirat, spiritus est.'
'Ye ben as a bisshop,' quod I, al bourdynge that tyme,
' For bisshopes yblessed, thei bereth manye names -
Presul and Pontifex and Metropolitanus,
And othere names an heep, Episcopus and Pastor.'
'That is sooth,' seide he, 'now I se thi wille!
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poem by William Langland
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Jeton KELMENDI – Biographie poésie
Traduit en français par Athanase Vantchev de Thracy Paris
Jeton KELMENDI – Biographie
Jeton Kelmendi est un auteur qui propose une poésie tri-dimensionnelle, couplant modernité et actualité, et qui la communique d’une manière à la fois originale et traditionnelle. Des critiques littéraires ont apprécié dans sa poésie un message au caractère claire, puissant et accompli.
Le langage de Kelmendi est personnel et s’offre naturellement au lecteur. Sa forme agréable et attractive tient significativement à ses concepts émouvants figuratifs en même temps que complexes. L’essence de sa poésie est une narration verticale et une sélection rigoureuse des sujets abordés, qui lui permettent des jeux d’espace et de temps.
Le poète albanais Jeton Kelmendi est né à Peja en 1978. Il a suivi sa scolarité, primaire et secondaire, dans sa ville natale, puis il a poursuivi des études supérieures à l’Université de Prishtina. Correspondant de plusieurs média albanais (en Albanie et au Kosovo) , il collabore avec encore d’autres au niveau international.
Kelmendi est un nom familier aux lecteurs kosovars de poésie, depuis 2000.
Il est également connu comme journaliste, spécialisé dans les domaines politique et culturel.
La poésie de Kelmendi a été traduite en plusieurs langues et figure dans de nombreuses anthologies. Membre de plusieurs associations internationales de poètes, il a été publié dans des revues culturelles, surtout en anglais.
Au centre de la pensée poétique de Kelmendi se trouvent la subtilité de l’expression et le soin accordé à la parole. Les thèmes dominants de ses écrits sont l’amour et les réalités crues de la situation politique, qu’imprègne souvent un sentiment de déception devant la conduite des affaires.
Il est un ancien combattant de l’UCK (Armée de Libération Kosovare) . Actuellement, membre de l’Association Européenne des Journalistes Professionnels, Kelmendi réside à Bruxelles.
Bibliographie
En albanais:
Le siècle de promesses - Shekulli i Premtimeve,1999 (poésie)
Au delà du silence - Përtej Heshtjes,2002 (poésie)
S’il est midi - Në qoftë mesditë,2004 (poésie)
Donnez-moi une patrie - Më fal pak Atdhe,2005 (poésie)
Où vont les avenirs - Ku shkojnë ardhjet,2007 (poésie)
Madame Parole - Zonja Fjalë 2007 (théâtre)
En roumain:
Si rares sont devenues les lettres - Ce mult s-au rãrit scrisorile 2007 (anthologie personnelle de poèmes)
Poesie
MADEMOISELLE PAROLE ET MONSIEUR PENSEE
1.
J’ai parlé d’une manière plutôt
Différente
Trop triomphante
Mademoiselle
J’espère que
Vous n’y voyez pas d’offense
Ce ne sont, après tout
Que des paroles d’un poète
Et vous savez qu’il est permis
[...] Read more
poem by Jeton Kelmendi Poét
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Le Tourbillon De La Vie (feat. Jeanne Moreau)
Elle avait des bagues chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitot, m'enjola.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage ple
De femme fatale qui m'fut fatale [2x].
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvs, on s'est rchauffs,
Puis on s'est spars.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hie, hie, hie
a fait dj un fameux bail [2x].
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage ple
M'murent plus que jamais.
Je me suis sol en l'coutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis rveill en sentant
Des baisers sur mon front brlant [2x].
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvs, on s'est spars.
Dans le tourbillon de la vie.
On a continu toumer
Tous les deux enlacs
Tous les deux enlacs.
Puis on s'est rchauffs.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah l l
Elle est retombe dans mes bras.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvs,
Quand on s'est rchauffs,
Pourquoi se sparer ?
Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On continu tourner
Tous les deux enlacs
Tous les deux enlacs.
song performed by Vanessa Paradis
Added by Lucian Velea
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A Letter To Doctor Ingelo, then With My Lord Whitlock, Ambassador From The Protector To The Queen Of Sweden
Quid facis Arctoi charissime transfuga coeli,
Ingele, proh sero cognite, rapte cito?
Num satis Hybernum defendis pellibus Astrum,
Qui modo tam mollis nec bene firmus eras?
Quae Gentes Hominum, quae sit Natura Locorum,
Sint Homines, potius dic ibi sintre Loca?
Num gravis horrisono Polus obruit omnia lapsu,
Jungitur & praeceps Mundas utraque nive?
An melius canis horrescit Campus Aristis,
Amuius Agricolis & redit Orbe labor?
Incolit, ut fertur, saevam Gens mitior Oram,
Pace vigil, Bello strenua, justa Foro.
Quin ibi sunt Urbes, atque alta Palatia Regum,
Musarumque domus, & sua Templa Deo.
Nam regit Imperio populum Christina ferocem,
Et dare jura potest regia Virgo viris.
Utque trahit rigidum Magnes Aquilone Metallum,
Gandet eam Soboles ferrea sponte sequii.
Dic quantum liceat fallaci credere Famae,
Invida num taceat plura, sonet ve loquax.
At, si vera fides, Mundi melioris ab ortu,
Saecula Christinae nulla tulere parem.
Ipsa licet redeat (nostri decus orbis) Eliza,
Qualis nostra tamen quantaque Eliza fuit.
Vidimus Effigiem, mistasque Coloribus Umbras:
Sic quoque Sceptripotens, sic quoque visa Dea.
Augustam decorant (raro concordia) frontem
Majestas & Amor, Forma Pudorque simul.
Ingens Virgineo spirat Gustavus in ore:
Agnoscas animos, fulmineumque Patrem.
Nulla suo nituit tam lucida Stella sub Axe;
Non Ea quae meruit Crimine Nympha Polum.
Ah quoties pavidum demisit conscia Lumen,
Utque suae timuit Parrhasis Ora Deae!
Et, simulet falsa ni Pictor imagine Vultus,
Delia tam similis nec fuit ipsa sibi.
Ni quod inornati Triviae sint forte Capilli,
Sollicita sed buic distribuantur Acu.
Scilicet ut nemo est illa reverentior aequi;
Haud ipsas igitur fert sine Lege Comas.
Gloria sylvarum pariter communis utrique
Est, & perpetuae Virginitatis Honos.
Sic quoque Nympharum supereminet Agmina collo,
Fertque Choros Cynthi per Juga, per Nives.
Haud aliter pariles Ciliorum contrahit Arcus
Acribus ast Oculis tela subesse putes.
Luminibus dubites an straverit illa Sagittis
Quae foret exuviis ardua colla Feram.
Alcides humeros coopertus pelle Nemaea
Haud ita labentis sustulit Orbis Onus.
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poem by Andrew Marvell
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La Liberte
UN CHEVRIER, UN BERGER
LE CHEVRIER
Berger, quel es-tu donc? qui t'agite? et quels dieux
De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux?
LE BERGER
Blond pasteur de chevreaux, oui, tu veux me l'apprendre:
Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.
LE CHEVRIER
Quoi! tu sors de ces monts où tu n'as vu que toi,
Et qu'on n'approche point sans peine et sans effroi?
LE BERGER
Tu te plais mieux sans doute au bois, à la prairie;
Tu le peux. Assieds-toi parmi l'herbe fleurie:
Moi, sous un antre aride, en cet affreux séjour,
Je me plais sur le roc à voir passer le jour.
LE CHEVRIER
Mais Cérès a maudit cette terre âpre et dure;
Un noir torrent pierreux y roule une onde impure;
Tous ces rocs, calcinés sous un soleil rongeur,
Brûlent et font hâter les pas du voyageur.
Point de fleurs, point de fruits, nul ombrage fertile
N'y donne au rossignol un balsamique asile.
Quelque olivier au loin, maigre fécondité,
Y rampe et fait mieux voir leur triste nudité.
Comment as-tu donc su d'herbes accoutumées
Nourrir dans ce désert tes brebis affamées?
LE BERGER
Que m'importe! est-ce à moi qu'appartient ce troupeau?
Je suis esclave.
LE CHEVRIER
Au moins un rustique pipeau
A-t-il chassé l'ennui de ton rocher sauvage?
Tiens, veux-tu cette flûte? Elle fut mon ouvrage.
Prends: sur ce buis, fertile en agréables sons,
Tu pourras des oiseaux imiter les chansons.
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poem by Andre Marie de Chenier
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Afer Ventus
Mare nubrium. umbriel.
Mare imbrium. ariel.
Et itur ad astra.
Et itur ad astra.
Mare undarum. io. vela.
Mirabile dictu. mirabilia.
Mirabile visu. mirabilia.
Et itur ad astra.
Et itur ad astra.
Sempervirent. rosetum.
Afer ventus. zephryus.
Volturnus. africus.
Et itur ad astra.
Et itur ad astra.
Etesiarum. eurus.
Running verse:
Suus cuique mos. suum quique.
Meus mihi, suus cuique carus.
Memento, terrigena.
Memento, vita brevis.
Meus mihi, suus cuique carus.
, , ,
song performed by Enya
Added by Lucian Velea
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My Sweet Lord
My sweet lord
Hm, my lord
Hm, my lord
I really want to see you
Really want to be with you
Really want to see you lord
But it takes so long, my lord
My sweet lord
Hm, my lord
Hm, my lord
I really want to know you
Really want to go with you
Really want to show you lord
That it wont take long, my lord (hallelujah)
My sweet lord (hallelujah)
Hm, my lord (hallelujah)
My sweet lord (hallelujah)
I really want to see you
Really want to see you
Really want to see you, lord
Really want to see you, lord
But it takes so long, my lord (hallelujah)
My sweet lord (hallelujah)
Hm, my lord (hallelujah)
My, my, my lord (hallelujah)
I really want to know you (hallelujah)
Really want to go with you (hallelujah)
Really want to show you lord (aaah)
That it wont take long, my lord (hallelujah)
Hmm (hallelujah)
My sweet lord (hallelujah)
My, my, lord (hallelujah)
Hm, my lord (hare krishna)
My, my, my lord (hare krishna)
Oh hm, my sweet lord (krishna, krishna)
Oh-uuh-uh (hare hare)
Now, I really want to see you (hare rama)
Really want to be with you (hare rama)
Really want to see you lord (aaah)
But it takes so long, my lord (hallelujah)
Hm, my lord (hallelujah)
My, my, my lord (hare krishna)
My sweet lord (hare krishna)
My sweet lord (krishna krishna)
My lord (hare hare)
Hm, hm (gurur brahma)
Hm, hm (gurur vishnu)
Hm, hm (gurur devo)
Hm, hm (maheshwara)
My sweet lord (gurur sakshaat)
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song performed by George Harrison
Added by Lucian Velea
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L'Aveugle
'Dieu dont l'arc est d'argent, dieu de Claros, écoute;
O Sminthée-Apollon, je périrai sans doute,
Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant.'
C'est ainsi qu'achevait l'aveugle en soupirant,
Et près des bois marchait, faible, et sur une pierre
S'asseyait. Trois pasteurs, enfants de cette terre,
Le suivaient, accourus aux abois turbulents
Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants.
Ils avaient, retenant leur fureur indiscrète,
Protégé du vieillard la faiblesse inquiète;
Ils l'écoutaient de loin, et s'approchant de lui:
Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui?
Serait-ce un habitant de l'empire céleste?
Ses traits sont grands et fiers; de sa ceinture agreste
Pend une lyre informe; et les sons de sa voix
Émeuvent l'air et l'onde, et le ciel et les bois.'
Mais il entend leurs pas, prête l'oreille, espère,
Se trouble, et tend déjà les mains à la prière.
'Ne crains point, disent-ils, malheureux étranger,
Si plutôt, sous un corps terrestre et passager,
Tu n'es point quelque dieu protecteur de la Grèce,
Tant une grâce auguste ennoblit ta vieillesse!
Si tu n'es qu'un mortel, vieillard infortuné,
Les humains près de qui les flots t'ont amené
Aux mortels malheureux n'apportent point d'injures.
Les destins n'ont jamais de faveurs qui soient pures.
Ta voix noble et touchante est un bienfait des dieux;
Mais aux clartés du jour ils ont fermé tes yeux.
--Enfants, car votre voix est enfantine et tendre,
Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre;
Mais, toujours soupçonneux, l'indigent étranger
Croit qu'on rit de ses maux et qu'on veut l'outrager.
Ne me comparez point à la troupe immortelle:
Ces rides, ces cheveux, cette nuit éternelle,
Voyez, est-ce le front d'un habitant des cieux?
Je ne suis qu'un mortel, un des plus malheureux!
Si vous en savez un, pauvre, errant, misérable,
C'est à celui-là seul que je suis comparable;
Et pourtant je n'ai point, comme fit Thamyris,
Des chansons à Phoebus voulu ravir le prix;
Ni, livré comme Oedipe à la noire Euménide,
Je n'ai puni sur moi l'inceste parricide;
Mais les dieux tout-puissants gardaient à mon déclin
Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim.
--Prends, et puisse bientôt changer ta destinée!'
Disent-ils. Et tirant ce que, pour leur journée,
[...] Read more
poem by Andre Marie de Chenier
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A Villequier
Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;
Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m'entre dans le cœur ;
Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ;
Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre
Elle dort pour jamais ;
Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles,
Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,
Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,
Je reprends ma raison devant l'immensité ;
Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé ;
Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes
Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant !
Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,
Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent ;
Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament ;
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est le commencement ;
Je conviens à genoux que vous seul, père auguste,
Possédez l'infini, le réel, l'absolu ;
Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est juste
Que mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu !
Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrive
Par votre volonté.
L'âme de deuils en deuils, l'homme de rive en rive,
Roule à l'éternité.
[...] Read more
poem by Victor Hugo
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Âme! être, c'est aimer...
Âme ! être, c'est aimer.
Il est.
C'est l'être extrême.
Dieu, c'est le jour sans borne et sans fin qui dit : j'aime.
Lui, l'incommensurable, il n'a point de compas ;
Il ne se venge pas, il ne pardonne pas ;
Son baiser éternel ignore la morsure ;
Et quand on dit : justice, on suppose mesure.
Il n'est point juste ; il est. Qui n'est que juste est peu.
La justice, c'est vous, humanité ; mais Dieu
Est la bonté. Dieu, branche où tout oiseau se pose !
Dieu, c'est la flamme aimante au fond de toute chose.
Oh ! tous sont appelés et tous seront élus.
Père, il songe au méchant pour l'aimer un peu plus.
Vivants, Dieu, pénétrant en vous, chasse le vice.
L'infini qui dans l'homme entre, devient justice,
La justice n'étant que le rapport secret
De ce que l'homme fait à ce que Dieu ferait.
Bonté, c'est la lueur qui dore tous les faîtes ;
Et, pour parler toujours, hommes, comme vous faites,
Vous qui ne pouvez voir que la forme et le lieu,
Justice est le profil de la face de Dieu.
Vous voyez un côté, vous ne voyez pas l'autre.
Le bon, c'est le martyr ; le juste n'est qu'apôtre ;
Et votre infirmité, c'est que votre raison
De l'horizon humain conclut l'autre horizon.
Limités, vous prenez Dieu pour l'autre hémisphère.
Mais lui, l'être absolu, qu'est-ce qu'il pourrait faire
D'un rapport ? L'innombrable est-il fait pour chiffrer ?
Non, tout dans sa bonté calme vient s'engouffrer.
On ne sait où l'on vole, on ne sait où l'on tombe,
On nomme cela mort, néant, ténèbres, tombe,
Et, sage, fou, riant, pleurant, tremblant, moqueur,
On s'abîme éperdu dans cet immense coeur !
Dans cet azur sans fond la clémence étoilée
Elle-même s'efface, étant d'ombre mêlée !
L'être pardonné garde un souvenir secret,
Et n'ose aller trop haut ; le pardon semblerait
Reproche à la prière, et Dieu veut qu'elle approche ;
N'étant jamais tristesse, il n'est jamais reproche,
Enfants. Et maintenant, croyez si vous voulez !
poem by Victor Hugo
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