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Go Greyhound

A few hours after Des Moines
the toilet overflowed.
This wasn't the adventure it sounds.

I sat with a man whose tattoos
weighed more than I did.
He played Hendrix on mouth guitar.
His Electric Ladyland lips
weren't fast enough
and if pitch and melody
are the rudiments of music,
this was just
memory, a body nostalgic
for the touch of adored sound.

Hope's a smaller thing on a bus.

You hope a forgotten smoke consorts
with lint in the pocket of last
resort to be upwind
of the human condition, that the baby
sleeps
and when this never happens,
that she cries
with the lullaby meter of the sea.

We were swallowed by rhythm.
The ultra blond
who removed her wig and applied
fresh loops of duct tape
to her skull,
her companion who held a mirror
and popped his dentures
in and out of place,
the boy who cut stuffing
from the seat where his mother
should have been—
there was a little more sleep
in our thoughts,
it was easier to yield.

To what, exactly—
the suspicion that what we watch
watches back,
cornfields that stare at our hands,
downtowns
that hold us in their windows
through the night?

Or faith, strange to feel

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L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

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Hermes

FRAGMENT I.--PROLOGUE.

Dans nos vastes cités, par le sort partagés,
Sous deux injustes lois les hommes sont rangés:
Les uns, princes et grands, d'une avide opulence
Étalent sans pudeur la barbare insolence;
Les autres, sans pudeur, vils clients de ces grands,
Vont ramper sous les murs qui cachent leurs tyrans.
Admirer ces palais aux colonnes hautaines
Dont eux-mêmes ont payé les splendeurs inhumaines,
Qu'eux-mêmes ont arrachés aux entrailles des monts,
Et tout trempés encor des sueurs de leurs fronts.

Moi, je me plus toujours, client de la nature,
A voir son opulence et bienfaisante et pure,
Cherchant loin de nos murs les temples, les palais
Où la Divinité me révèle ses traits,
Ces monts, vainqueurs sacrés des fureurs du tonnerre,
Ces chênes, ces sapins, premiers-nés de la terre.
Les pleurs des malheureux n'ont point teint ces lambris.
D'un feu religieux le saint poète épris
Cherche leur pur éther et plane sur leur cime.
Mer bruyante, la voix du poète sublime
Lutte contre les vents; et tes flots agités
Sont moins forts, moins puissants que ses vers indomptés.
A l'aspect du volcan, aux astres élancée,
Luit, vole avec l'Etna, la bouillante pensée.
Heureux qui sait aimer ce trouble auguste et grand!
Seul, il rêve en silence à la voix du torrent
Qui le long des rochers se précipite et tonne;
Son esprit en torrent et s'élance et bouillonne.
Là, je vais dans mon sein méditant à loisir
Des chants à faire entendre aux siècles à venir;
Là, dans la nuit des coeurs qu'osa sonder Homère,
Cet aveugle divin et me guide et m'éclaire.
Souvent mon vol, armé des ailes de Buffon,
Franchit avec Lucrèce, au flambeau de Newton,
La ceinture d'azur sur le globe étendue.
Je vois l'être et la vie et leur source inconnue,
Dans les fleuves d'éther tous les mondes roulants.
Je poursuis la comète aux crins étincelants,
Les astres et leurs poids, leurs formes, leurs distances;
Je voyage avec eux dans leurs cercles immenses.
Comme eux, astre, soudain je m'entoure de feux;
Dans l'éternel concert je me place avec eux:
En moi leurs doubles lois agissent et respirent:
Je sens tendre vers eux mon globe qu'ils attirent;
Sur moi qui les attire ils pèsent à leur tour.
Les éléments divers, leur haine, leur amour,
Les causes, l'infini s'ouvre à mon oeil avide.

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The House Of Dust: Complete

I.

The sun goes down in a cold pale flare of light.
The trees grow dark: the shadows lean to the east:
And lights wink out through the windows, one by one.
A clamor of frosty sirens mourns at the night.
Pale slate-grey clouds whirl up from the sunken sun.

And the wandering one, the inquisitive dreamer of dreams,
The eternal asker of answers, stands in the street,
And lifts his palms for the first cold ghost of rain.
The purple lights leap down the hill before him.
The gorgeous night has begun again.

'I will ask them all, I will ask them all their dreams,
I will hold my light above them and seek their faces.
I will hear them whisper, invisible in their veins . . .'
The eternal asker of answers becomes as the darkness,
Or as a wind blown over a myriad forest,
Or as the numberless voices of long-drawn rains.

We hear him and take him among us, like a wind of music,
Like the ghost of a music we have somewhere heard;
We crowd through the streets in a dazzle of pallid lamplight,
We pour in a sinister wave, ascend a stair,
With laughter and cry, and word upon murmured word;
We flow, we descend, we turn . . . and the eternal dreamer
Moves among us like light, like evening air . . .

Good-night! Good-night! Good-night! We go our ways,
The rain runs over the pavement before our feet,
The cold rain falls, the rain sings.
We walk, we run, we ride. We turn our faces
To what the eternal evening brings.

Our hands are hot and raw with the stones we have laid,
We have built a tower of stone high into the sky,
We have built a city of towers.

Our hands are light, they are singing with emptiness.
Our souls are light; they have shaken a burden of hours . . .
What did we build it for? Was it all a dream? . . .
Ghostly above us in lamplight the towers gleam . . .
And after a while they will fall to dust and rain;
Or else we will tear them down with impatient hands;
And hew rock out of the earth, and build them again.


II.

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Le paradis

Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ;
Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l'air ;
Le vent jouait avec l'ombre des lilas clairs,
Sur le tissu des eaux et les nappes de l'herbe.
Un lion se couchait sous des branches en fleurs ;
Le daim flexible errait là-bas, près des panthères ;
Et les paons déployaient des faisceaux de lueurs
Parmi les phlox en feu et les lys de lumière.
Dieu seul régnait sur terre et seul régnait aux cieux.
Adam vivait captif en des chaînes divines ;
Eve écoutait le chant menu des sources fines,
Le sourire du monde habitait ses beaux yeux ;
Un archange tranquille et pur veillait sur elle
Et, chaque soir, quand se dardaient, là-haut, les ors,
Pour que la nuit fût douce au repos de son corps,
L'archange endormait Eve au creux de sa grande aile.

Avec de la rosée au vallon de ses seins,
Eve se réveillait, candidement, dans l'aube ;
Et l'archange séchait aux clartés de sa robe
Les longs cheveux dont Eve avait empli sa main.
L'ombre se déliait de l'étreinte des roses
Qui sommeillaient encore et s'inclinaient là-bas ;
Et le couple montait vers les apothéoses
Que le jardin sacré dressait devant ses pas.
Comme hier, comme toujours, les bêtes familières
Avec le frais soleil dormaient sur les gazons ;
Les insectes brillaient à la pointe des pierres
Et les paons lumineux rouaient aux horizons ;
Les tigres clairs, auprès des fleurs simples et douces,
Sans les blesser jamais, posaient leurs mufles roux ;
Et les bonds des chevreuils, dans l'herbe et sur la mousse,
S'entremêlaient sous le regard des lions doux ;
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la veille.
C'était le même rythme unique et glorieux,
Le même ordre lucide et la même merveille
Et la même présence immuable de Dieu.

II

Pourtant, après des ans et puis des ans, un jour,
Eve sentit son âme impatiente et lasse
D'être à jamais la fleur sans sève et sans amour
D'un torride bonheur, monotone et tenace ;
Aux cieux planait encor l'orageuse menace
Quand le désir lui vint d'en éprouver l'éclair.
Un large et doux frisson glissa dès lors sur elle
Et, pour le ressentir jusqu'au fond de sa chair,
Eve, contre son coeur, serrait ses deux mains frêles.
L'archange, avec angoisse, interrogeait, la nuit,

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Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

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L'étal

Au soir tombant, lorsque déjà l'essor
De la vie agitée et rapace s'affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d'ombre épaisse,
Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor
De chair, de sang, de vice et d'or.

Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles, au fond de couloirs rouges
Des feux luisent, un rideau bouge
Et se soulève et permet d'entrevoir
De beaux corps nus en des miroirs.

Le port est proche. A gauche, au bout des rues,
L'emmêlement des mâts et des vergues obstrue
Un pan de ciel énorme ;
A droite, un tas grouillant de ruelles difformes
Choit de la ville - et les foules obscures
S'y dépêchent vers leurs destins de pourriture.

C'est l'étal flasque et monstrueux de la luxure
Dressé, depuis toujours, sur les frontières
De la cité et de la mer.

Là-bas, parmi les flots et les hasards,
Ceux qui veillent, mélancoliques, aux bancs de quart
Et les mousses dont les hardes sont suspendues
A des mâts abaissés ou des cordes tendues,
Tous en rêvent et l'évoquent, tels soirs ;
Le cru désir les tord en effrénés vouloirs ;
Les baisers mous du vent sur leur torse circulent ;
La vague éveille en eux des images qui brûlent ;
Et leurs deux mains et leurs deux bras se désespèrent
Ou s'exaltent, tendus du côté de la terre.

Et ceux d'ici, ceux des bureaux et des bazars,
Chiffreurs têtus, marchands précis, scribes hagards,
Fronts assouplis, cerveaux loués et mains vendues,
Quand les clefs de la caisse au mur sont appendues,
Sentent le même rut mordre leur corps, tels soirs ;
On les entend descendre en troupeaux noirs,
Comme des chiens chassés, du fond du crépuscule,
Et la débauche en eux si fortement bouscule
Leur avarice et leur prudence routinière
Qu'elle les use et les ruine, avec colère.

C'est l'étal flasque et monstrueux de la luxure
Dressé, depuis toujours, sur les frontières
De la cité et de la mer.

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Melody Cool

Lead voice by mavis staples
Ive seen a many bridges in my time and crossed every one of em
With no trouble at all (yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah)
I had trials and tribulations, heartaches and pains (well thats alright)
Survived em all baby (uh huh, say it, say it!)
Hmph, Im still melody, and Im still cool
Melody cool...
They call me melody cool (melody, melody)
I was here long before u (melody, melody)
If ure good I will love ya, (melody) but Im nobodys fool (melody)
Im melody cool
When I was born there were tidal waves (melody, melody)
Whole town went under nobody saved (melody, melody)
At every funeral it rained every time I sang
Melody cool
I have been here much longer, (melody) longer than u (melody)
Im melody cool
Well now, everybody runnin round talkin bout saving souls
When they know good and plenty well they got enough trouble
Trying to save their own
(alright, say it, say it girl)
(melody...melody...melody)
Go on, go on.
Every woman and every man (melody)
One day they just got to understand (melody)
That if we play in the same key everything will be
Melody cool
(melody, melody, melody, melody)
Whats your name? (melody, melody)
New power wave your hand, everybody sing out across the land
Say hey hey hey (hey hey hey)
Say hey hey hey (hey hey hey)
Everybody say hey hey hey (hey hey hey)
They call me melody cool (melody, melody, melody)
Looka here young un
Let me give u a piece of good advice, (melody)
And I do get paid for counseling
It aint no big is and little us in my life
So thats why u see they call me melody cool (melody, melody cool, melody)
I was here long before u (melody, long before u)
If ure good (melody) I will love u but Im nobodys fool (melody)
Im melody cool
(melody, melody cool, melody... long before u)

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XI. Guido

You are the Cardinal Acciaiuoli, and you,
Abate Panciatichi—two good Tuscan names:
Acciaiuoli—ah, your ancestor it was
Built the huge battlemented convent-block
Over the little forky flashing Greve
That takes the quick turn at the foot o' the hill
Just as one first sees Florence: oh those days!
'T is Ema, though, the other rivulet,
The one-arched brown brick bridge yawns over,—yes,
Gallop and go five minutes, and you gain
The Roman Gate from where the Ema's bridged:
Kingfishers fly there: how I see the bend
O'erturreted by Certosa which he built,
That Senescal (we styled him) of your House!
I do adjure you, help me, Sirs! My blood
Comes from as far a source: ought it to end
This way, by leakage through their scaffold-planks
Into Rome's sink where her red refuse runs?
Sirs, I beseech you by blood-sympathy,
If there be any vile experiment
In the air,—if this your visit simply prove,
When all's done, just a well-intentioned trick,
That tries for truth truer than truth itself,
By startling up a man, ere break of day,
To tell him he must die at sunset,—pshaw!
That man's a Franceschini; feel his pulse,
Laugh at your folly, and let's all go sleep!
You have my last word,—innocent am I
As Innocent my Pope and murderer,
Innocent as a babe, as Mary's own,
As Mary's self,—I said, say and repeat,—
And why, then, should I die twelve hours hence? I
Whom, not twelve hours ago, the gaoler bade
Turn to my straw-truss, settle and sleep sound
That I might wake the sooner, promptlier pay
His due of meat-and-drink-indulgence, cross
His palm with fee of the good-hand, beside,
As gallants use who go at large again!
For why? All honest Rome approved my part;
Whoever owned wife, sister, daughter,—nay,
Mistress,—had any shadow of any right
That looks like right, and, all the more resolved,
Held it with tooth and nail,—these manly men
Approved! I being for Rome, Rome was for me.
Then, there's the point reserved, the subterfuge
My lawyers held by, kept for last resource,
Firm should all else,—the impossible fancy!—fail,
And sneaking burgess-spirit win the day.
The knaves! One plea at least would hold,—they laughed,—
One grappling-iron scratch the bottom-rock

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VI. Giuseppe Caponsacchi

Answer you, Sirs? Do I understand aright?
Have patience! In this sudden smoke from hell,—
So things disguise themselves,—I cannot see
My own hand held thus broad before my face
And know it again. Answer you? Then that means
Tell over twice what I, the first time, told
Six months ago: 't was here, I do believe,
Fronting you same three in this very room,
I stood and told you: yet now no one laughs,
Who then … nay, dear my lords, but laugh you did,
As good as laugh, what in a judge we style
Laughter—no levity, nothing indecorous, lords!
Only,—I think I apprehend the mood:
There was the blameless shrug, permissible smirk,
The pen's pretence at play with the pursed mouth,
The titter stifled in the hollow palm
Which rubbed the eyebrow and caressed the nose,
When I first told my tale: they meant, you know,
"The sly one, all this we are bound believe!
"Well, he can say no other than what he says.
"We have been young, too,—come, there's greater guilt!
"Let him but decently disembroil himself,
"Scramble from out the scrape nor move the mud,—
"We solid ones may risk a finger-stretch!
And now you sit as grave, stare as aghast
As if I were a phantom: now 't is—"Friend,
"Collect yourself!"—no laughing matter more
"Counsel the Court in this extremity,
"Tell us again!"—tell that, for telling which,
I got the jocular piece of punishment,
Was sent to lounge a little in the place
Whence now of a sudden here you summon me
To take the intelligence from just—your lips!
You, Judge Tommati, who then tittered most,—
That she I helped eight months since to escape
Her husband, was retaken by the same,
Three days ago, if I have seized your sense,—
(I being disallowed to interfere,
Meddle or make in a matter none of mine,
For you and law were guardians quite enough
O' the innocent, without a pert priest's help)—
And that he has butchered her accordingly,
As she foretold and as myself believed,—
And, so foretelling and believing so,
We were punished, both of us, the merry way:
Therefore, tell once again the tale! For what?
Pompilia is only dying while I speak!
Why does the mirth hang fire and miss the smile?
My masters, there's an old book, you should con
For strange adventures, applicable yet,

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Les vieux maîtres

Dans les bouges fumeux où pendent des jambons,
Des boudins bruns, des chandelles et des vessies,
Des grappes de poulets, des grappes de dindons,
D'énormes chapelets de volailles farcies,
Tachant de rose et blanc les coins du plafond noir,
En cercle, autour des mets entassés sur la table,
Qui saignent, la fourchette au flanc dans un tranchoir,
Tous ceux qu'auprès des brocs la goinfrerie attable,
Craesbeke, Brakenburgh, Teniers, Dusart, Brauwer,
Avec Steen, le plus gros, le plus ivrogne, au centre,
Sont réunis, menton gluant, gilet ouvert,
De rires plein la bouche et de lard plein le ventre.
Leurs commères, corps lourds où se bombent les chairs
Dans la nette blancheur des linges du corsage,
Leur versent à jets longs de superbes vins clairs,
Qu'un rai d'or du soleil égratigne au passage,
Avant d'incendier les panses des chaudrons.
Elles, ces folles, sont reines dans les godailles,
Que leurs amants, goulus d'amours et de jurons,
Mènent comme au beau temps des vieilles truandailles,
Tempes en eau, regards en feu, langue dehors,
Avec de grands hoquets, scandant les chansons grasses,
Des poings brandis au clair, des luttes corps à corps
Et des coups assénés à broyer leurs carcasses,
Tandis qu'elles, le sang toujours à fleur de peau,
La bouche ouverte aux chants, le gosier aux rasades,
Après des sauts de danse à fendre le carreau,
Des chocs de corps, des heurts de chair et des bourrades,
Des lèchements subis dans un étreignement,
Toutes moites d'ardeurs, tombent dépoitraillées.
Une odeur de mangeaille au lard, violemment,
Sort des mets découverts ; de larges écuellées
De jus fumant et gras, où trempent des rôtis,
Passant et repassant sous le nez des convives,
Excitent, d'heure en heure, à neuf, leurs appétits.
Dans la cuisine, on fait en hâte les lessives
De plats vidés et noirs qu'on rapporte chargés,
Des saucières d'étain collent du pied aux nappes,
Les dressoirs sont remplis et les celliers gorgés.
Tout autour de l'estrade, où rougeoient ces agapes,
Pendent à des crochets paniers, passoires, grils,
Casseroles, bougeoirs, briquets, cruches, gamelles ;
Dans un coin, deux magots exhibent leurs nombrils,
Et trônent, verre en main, sur deux tonnes jumelles ;
Et partout, à chaque angle ou relief, ici, là,
Au pommeau d'une porte, aux charnières d'armoire,
Au pilon des mortiers, aux hanaps de gala,
Sur le mur, à travers les trous de l'écumoire,
Partout, à droite, à gauche, au hasard des reflets,
Scintillent des clartés, des gouttes de lumière,

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La ville

Du fond des brumes,
Avec tous ses étages en voyage
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages,
Comme d'un rêve, elle s'exhume.

Là-bas,
Ce sont des ponts musclés de fer,
Lancés, par bonds, à travers l'air ;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que décorent Sphinx et Gorgones ;
Ce sont des tours sur des faubourgs ;
Ce sont des millions de toits
Dressant au ciel leurs angles droits :
C'est la ville tentaculaire,
Debout,
Au bout des plaines et des domaines.

Des clartés rouges
Qui bougent
Sur des poteaux et des grands mâts,
Même à midi, brûlent encor
Comme des oeufs de pourpre et d'or ;
Le haut soleil ne se voit pas :
Bouche de lumière, fermée
Par le charbon et la fumée.

Un fleuve de naphte et de poix
Bat les môles de pierre et les pontons de bois ;
Les sifflets crus des navires qui passent
Hurlent de peur dans le brouillard ;
Un fanal vert est leur regard
Vers l'océan et les espaces.

Des quais sonnent aux chocs de lourds fourgons ;
Des tombereaux grincent comme des gonds ;
Des balances de fer font choir des cubes d'ombre
Et les glissent soudain en des sous-sols de feu ;
Des ponts s'ouvrant par le milieu,
Entre les mâts touffus dressent des gibets sombres
Et des lettres de cuivre inscrivent l'univers,
Immensément, par à travers
Les toits, les corniches et les murailles,
Face à face, comme en bataille.

Et tout là-bas, passent chevaux et roues,
Filent les trains, vole l'effort,
Jusqu'aux gares, dressant, telles des proues
Immobiles, de mille en mille, un fronton d'or.
Des rails ramifiés y descendent sous terre
Comme en des puits et des cratères

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Victor Hugo

La Fée Et La Péri (The Fay And The Peri)

I

Enfants ! si vous mouriez, gardez bien qu'un esprit
De la route des cieux ne détourne votre âme !
Voici ce qu'autrefois un vieux sage m'apprit : -
Quelques démons, sauvés de l'éternelle flamme,
Rebelles moins pervers que l'Archange proscrit,
Sur la terre, où le feu, l'onde ou l'air les réclame,
Attendent, exilés, le jour de Jésus-Christ.
Il en est qui, bannis des célestes phalanges,
Ont de si douces voix qu'on les prend pour des anges.
Craignez-les : pour mille ans exclus du paradis,
Ils vous entraîneraient, enfants, au purgatoire ! -
Ne me demandez pas d'où me vient cette histoire;
Nos pères l'ont contée; et moi, je la redis.


II

LA PÉRI
Où vas-tu donc, jeune âme?... Écoute !
Mon palais pour toi veut s'ouvrir.
Suis-moi, des cieux quitte la route;
Hélas ! tu t'y perdrais sans doute,
Nouveau-né, qui viens de mourir !
Tu pourras jouer à toute heure
Dans mes beaux jardins aux fruits d'or;
Et de ma riante demeure
Tu verras ta mère qui pleure
Près de ton berceau, tiède encor.
Des Péris je suis la plus belle;
Mes sueurs règnent où naît le jour;
Je brille en leur troupe immortelle,
Comme entre les fleurs brille celle
Que l'on cueille en rêvant d'amour.
Mon front porte un turban de soie;
Mes bras de rubis sont couverts;
Quand mon vol ardent se déploie,
L'aile de pourpre qui tournoie
Roule trois yeux de flamme ouverts.
Plus blanc qu'une lointaine voile,
Mon corps n'en a point la pâleur;
En quelque lieu qu'il se dévoile,
Il l'éclaire comme une étoile,
Il l'embaume comme une fleur.


LA FÉE

Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.

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Hymne A La Justice

A LA FRANCE

France! ô belle contrée, ô terre généreuse,
Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
Tu ne sens point du nord les glaçantes horreurs,
Le midi de ses feux t'épargne les fureurs.
Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles;
Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles
Ne trompent une main crédule; ni tes bois
Des tigres frémissants ne redoutent la voix;
Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes
En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes.
Les chênes, les sapins et les ormes épais
En utiles rameaux ombragent tes sommets,
Et de Beaune et d'Aï les rives fortunées,
Et la riche Aquitaine, et les hauts Pyrénées,
Sous leurs bruyants pressoirs font couler en ruisseaux
Des vins délicieux mûris sur leurs coteaux.
La Provence odorante et de Zéphire aimée
Respire sur les mers une haleine embaumée,
Au bord des flots couvrant, délicieux trésor,
L'orange et le citron de leur tunique d'or,
Et plus loin, au penchant des collines pierreuses,
Forme la grasse olive aux liqueurs savoureuses,
Et ces réseaux légers, diaphanes habits,
Où la fraîche grenade enferme ses rubis.
Sur tes rochers touffus la chèvre se hérisse,
Tes prés enflent de lait la féconde génisse,
Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon,
Épaissir le tissu de leur blanche toison.
Dans les fertiles champs voisins de la Touraine,
Dans ceux où l'Océan boit l'urne de la Seine,
S'élèvent pour le frein des coursiers belliqueux.
Ajoutez cet amas de fleuves tortueux:
L'indomptable Garonne aux vagues insensées,
Le Rhône impétueux, fils des Alpes glacées,
La Seine au flot royal, la Loire dans son sein
Incertaine, et la Saône, et mille autres enfin
Qui, nourrissant partout, sur tes nobles rivages,
Fleurs, moissons et vergers, et bois et pâturages,
Rampent au pied des murs d'opulentes cités
Sous les arches de pierre à grand bruit emportés.
Dirai-je ces travaux, source de l'abondance,
Ces ports où des deux mers l'active bienfaisance
Amène les tributs du rivage lointain
Que visite Phoebus le soir ou le matin?
Dirai-je ces canaux, ces montagnes percées,
De bassins en bassins ces ondes amassées
Pour joindre au pied des monts l'une et l'autre Téthys,
Et ces vastes chemins en tous lieux départis,

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Les usines

Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l'eau de poix et de salpêtre
D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini, .
Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usine et fabriques.

Rectangles de granit et monuments de briques,
Et longs murs noirs durant des lieues,
Immensément, par les banlieues ;
Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées
De fers et de paratonnerres,
Les cheminées.

Se regardant de leurs yeux noirs et symétriques,
Par la banlieue, à l'infmi.
Ronflent le jour, la nuit,
Les usines et les fabriques.

Oh les quartiers rouillés de pluie et leurs grand-rues !
Et les femmes et leurs guenilles apparues,
Et les squares, où s'ouvre, en des caries
De plâtras blanc et de scories,
Une flore pâle et pourrie.

Aux carrefours, porte ouverte, les bars :
Etains, cuivres, miroirs hagards,
Dressoirs d'ébène et flacons fols
D'où luit l'alcool
Et sa lueur vers les trottoirs.
Et des pintes qui tout à coup rayonnent,
Sur le comptoir, en pyramides de couronnes ;
Et des gens soûls, debout,
Dont les larges langues lappent, sans phrases,
Les ales d'or et le whisky, couleur topaze.

Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Et les troubles et mornes voisinages,
Et les haines s'entre-croisant de gens à gens
Et de ménages à ménages,
Et le vol même entre indigents,
Grondent, au fond des cours, toujours,
Les haletants battements sourds
Des usines et des fabriques symétriques.

Ici, sous de grands toits où scintille le verre,
La vapeur se condense en force prisonnière :
Des mâchoires d'acier mordent et fument ;

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Prince Hohenstiel-Schwangau, Saviour of Society

Epigraph

Υδραν φονεύσας, μυρίων τ᾽ ἄλλων πόνων
διῆλθον ἀγέλας . . .
τὸ λοίσθιον δὲ τόνδ᾽ ἔτλην τάλας πόνον,
. . . δῶμα θριγκῶσαι κακοῖς.

I slew the Hydra, and from labour pass'd
To labour — tribes of labours! Till, at last,
Attempting one more labour, in a trice,
Alack, with ills I crowned the edifice.

You have seen better days, dear? So have I
And worse too, for they brought no such bud-mouth
As yours to lisp "You wish you knew me!" Well,
Wise men, 't is said, have sometimes wished the same,
And wished and had their trouble for their pains.
Suppose my Œdipus should lurk at last
Under a pork-pie hat and crinoline,
And, latish, pounce on Sphynx in Leicester Square?
Or likelier, what if Sphynx in wise old age,
Grown sick of snapping foolish people's heads,
And jealous for her riddle's proper rede, —
Jealous that the good trick which served the turn
Have justice rendered it, nor class one day
With friend Home's stilts and tongs and medium-ware,—
What if the once redoubted Sphynx, I say,
(Because night draws on, and the sands increase,
And desert-whispers grow a prophecy)
Tell all to Corinth of her own accord.
Bright Corinth, not dull Thebes, for Lais' sake,
Who finds me hardly grey, and likes my nose,
And thinks a man of sixty at the prime?
Good! It shall be! Revealment of myself!
But listen, for we must co-operate;
I don't drink tea: permit me the cigar!
First, how to make the matter plain, of course —
What was the law by which I lived. Let 's see:
Ay, we must take one instant of my life
Spent sitting by your side in this neat room:
Watch well the way I use it, and don't laugh!
Here's paper on the table, pen and ink:
Give me the soiled bit — not the pretty rose!
See! having sat an hour, I'm rested now,
Therefore want work: and spy no better work
For eye and hand and mind that guides them both,
During this instant, than to draw my pen
From blot One — thus — up, up to blot Two — thus —
Which I at last reach, thus, and here's my line
Five inches long and tolerably straight:

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Le spectacle

Au fond d'un hall sonore et radiant,
Sous les ailes énormes
Et les duvets des brumes uniformes,
Parfois, le soir, on déballe les Orients.

Les tréteaux clairs luisent comme des armes ;
De gros soleils en strass brillent, de loin en loin ;
Des cymbaliers hagards entrechoquent leurs poings
Et font sonner et tonner les vacarmes.
Le rideau s'ouvre : et bruit, clarté, rage, fracas,
Splendeur ! quand les valseurs et les valseuses roses
Apparaissent, mêlant et démêlant leurs poses,
En un taillis bougeant de gestes et de pas.

Des bataillons de danseuses en marche
Grouillent, sur des rampes ou sous des arches ;
Jambes, hanches, gorges, maillots, jupes, dentelles
- Attelages de rut, ou par couples blafards
Des seins bridés mais bondissants s'attellent,
Passent, crus de sueur ou blancs de fard.

Des mains vaines s'ouvrent et se referment vite,
Sans but, sinon pour ressaisir
L'invisible désir,
En fuite ;
Une clownesse, la jambe au clair,
Raidit l'obscénité dans l'air ;
Une autre encor, les yeux noyés et les flancs fous,
Se crispe, ainsi qu'une bête qu'on foule,
Et la rampe l'éclaire et bout par en dessous
Et toute la luxure de la foule
Se soulève soudain et l'acclame, debout.

O le blasphème en or criard, qui, là, se vocifère !
O la brûlure à cru sur la beauté de la matière !
O les atroces simulacres
De l'art blessé à mort que l'on massacre !
O le plaisir qui chante et qui trépigne
Dans la laideur tordue en tons et lignes ;
O le plaisir humain au rebours de la joie,
Alcool pour les regards, alcool pour les pensées,
O le pauvre plaisir qui exige des proies
Et mord des fleurs qui ont le goût de ses nausées !

Jadis, il marchait nu, héroïque et placide,
Les mains fraîches, le front lucide,
Le vent et le soleil dansaient dans ses cheveux ;
Toute la vie harmonique et divine
Se réchauffait dans sa poitrine ;
Il la respirait fruste et l'expirait plus belle ;

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Henry Wadsworth Longfellow

Evangeline: A Tale of Acadie

This is the forest primeval. The murmuring pines and the hemlocks,
Bearded with moss, and in garments green, indistinct in the twilight,
Stand like Druids of eld, with voices sad and prophetic,
Stand like harpers hoar, with beards that rest on their bosoms.
Loud from its rocky caverns, the deep-voiced neighboring ocean
Speaks, and in accents disconsolate answers the wail of the forest.

This is the forest primeval; but where are the hearts that beneath it
Leaped like the roe, when he hears in the woodland the voice of the huntsman
Where is the thatch-roofed village, the home of Acadian farmers,--
Men whose lives glided on like rivers that water the woodlands,
Darkened by shadows of earth, but reflecting an image of heaven?
Waste are those pleasant farms, and the farmers forever departed!
Scattered like dust and leaves, when the mighty blasts of October
Seize them, and whirl them aloft, and sprinkle them far o'er the ocean
Naught but tradition remains of the beautiful village of Grand-Pre.

Ye who believe in affection that hopes, and endures, and is patient,
Ye who believe in the beauty and strength of woman's devotion,
List to the mournful tradition still sung by the pines of the forest;
List to a Tale of Love in Acadie, home of the happy.

PART THE FIRST

I

In the Acadian land, on the shores of the Basin of Minas,
Distant, secluded, still, the little village of Grand-Pre
Lay in the fruitful valley. Vast meadows stretched to the eastward,
Giving the village its name, and pasture to flocks without number.
Dikes, that the hands of the farmers had raised with labor incessant,
Shut out the turbulent tides; but at stated seasons the flood-gates
Opened, and welcomed the sea to wander at will o'er the meadows.
West and south there were fields of flax, and orchards and cornfields
Spreading afar and unfenced o'er the plain; and away to the northward
Blomidon rose, and the forests old, and aloft on the mountains
Sea-fogs pitched their tents, and mists from the mighty Atlantic
Looked on the happy valley, but ne'er from their station descended
There, in the midst of its farms, reposed the Acadian village.
Strongly built were the houses, with frames of oak and of hemlock,
Such as the peasants of Normandy built in the reign of the Henries.
Thatched were the roofs, with dormer-windows; and gables projecting
Over the basement below protected and shaded the doorway.
There in the tranquil evenings of summer, when brightly the sunset
Lighted the village street and gilded the vanes on the chimneys,
Matrons and maidens sat in snow-white caps and in kirtles
Scarlet and blue and green, with distaffs spinning the golden
Flax for the gossiping looms, whose noisy shuttles within doors

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Guillaume Apollinaire

Poèmes divers

Les villes sont pleines d'amour et de douleur
Deux plantes dont la mort est la commune fleur

Les villes que j'ai vues vivaient comme des folles
Et vomissaient le soir le soleil des journées
Les villes chaque nuit [ceignant] une auréole
Feignaient d'être soleil tant qu'il n'était point né

Villes chair de ma vie j'aime vos nuits solaires
J'ai promené mon cœur par vos soirs blancs et froids
Et libre jusqu'au jour j'ai foulé sans colère
Les ombres projetées par les statues des rois

Les meurt-de-faim les sans-le-sou voyaient la lune
Étalée dans le ciel comme un œuf sur le plat
Les becs de gaz pissaient leur flamme au clair de lune
Les croque-morts avec des bocks tintaient des glas

Ô maisons dans la nuit Ô lits pleins de râles
De la mort des amants du bonheur des époux
Punaise au ciel du lit simulant une étoile
Et la bête à deux dos qui se tâtait le pouls

Au clair nul des bougies tombaient vaille que vaille
Des faux cols sur des flots de jupes mal brossées
Des couples d'ombres célébraient leurs accordailles
À mes yeux de dehors dans les rez-de-chaussée

La ville aux feux de nuit semblait un archipel
Des femmes demandaient l'amour et la dulie
Mais à mes yeux de mâle horreur je me rappelle
Les passantes du soir n'étaient jamais jolies

Puis le jour revenait mais parfois sans soleil
Dresser les maisons côte à côte au bord des rues
s'égarent nos vies aux autres vies pareilles
Les vies traînant leur ombre en passant dans la rue

Intercalées dans l'an c'étaient des journées veuves
Les vendredis sanglants et lents d'enterrements
Des blancs et des tout noirs venus des cieux qui pleurent
Quand la femme du diable a battu son amant

Le jour s'arrondissait le bon œuvre de pierre
Les remparts entouraient les murs et les maisons
La gloire des statues les croix des cimetières
La rumeur des hommes en oraison

L'oraison innombrable de la vie qui se grise
Qui veut vivre et mourir dans l'amour et l'effroi

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Tamar

I
A night the half-moon was like a dancing-girl,
No, like a drunkard's last half-dollar
Shoved on the polished bar of the eastern hill-range,
Young Cauldwell rode his pony along the sea-cliff;
When she stopped, spurred; when she trembled, drove
The teeth of the little jagged wheels so deep
They tasted blood; the mare with four slim hooves
On a foot of ground pivoted like a top,
Jumped from the crumble of sod, went down, caught, slipped;
Then, the quick frenzy finished, stiffening herself
Slid with her drunken rider down the ledges,
Shot from sheer rock and broke
Her life out on the rounded tidal boulders.

The night you know accepted with no show of emotion the little
accident; grave Orion
Moved northwest from the naked shore, the moon moved to
meridian, the slow pulse of the ocean
Beat, the slow tide came in across the slippery stones; it drowned
the dead mare's muzzle and sluggishly
Felt for the rider; Cauldwell’s sleepy soul came back from the
blind course curious to know
What sea-cold fingers tapped the walls of its deserted ruin.
Pain, pain and faintness, crushing
Weights, and a vain desire to vomit, and soon again
die icy fingers, they had crept over the loose hand and lay in the
hair now. He rolled sidewise
Against mountains of weight and for another half-hour lay still.
With a gush of liquid noises
The wave covered him head and all, his body
Crawled without consciousness and like a creature with no bones,
a seaworm, lifted its face
Above the sea-wrack of a stone; then a white twilight grew about
the moon, and above
The ancient water, the everlasting repetition of the dawn. You
shipwrecked horseman
So many and still so many and now for you the last. But when it
grew daylight
He grew quite conscious; broken ends of bone ground on each
other among the working fibers
While by half-inches he was drawing himself out of the seawrack
up to sandy granite,
Out of the tide's path. Where the thin ledge tailed into flat cliff
he fell asleep. . . .
Far seaward
The daylight moon hung like a slip of cloud against the horizon.
The tide was ebbing
From the dead horse and the black belt of sea-growth. Cauldwell
seemed to have felt her crying beside him,

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Victor Hugo

Aux proscrits

EN PLANTANT LE CHÊNE DES ÉTATS-UNIS D'EUROPE

DANS LE JARDIN DE HAUTEVILLE HOUSE

LE 14 JUILLET 1870


I

Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers,
Au bord du noir destin, frères, semons des hommes,
Et des chênes au bord des mers !

Nous sommes envoyés, bannis, sur ce calvaire,
Pour être vus de loin, d'en bas, par nos vainqueurs,
Et pour faire germer par l'exemple sévère
Des coeurs semblables à nos coeurs.

Et nous avons aussi le devoir, ô nature,
D'allumer des clartés sous ton fauve sourcil,
Et de mettre à ces rocs la grande signature
De l'avenir et de l'exil.

Sachez que nous pouvons faire sortir de terre
Le chêne triomphal que l'univers attend,
Et faire frissonner dans son feuillage austère
L'idée au sourire éclatant.

La matière aime et veut que notre appel l'émeuve ;
Le globe est sous l'esprit, et le grand verbe humain
Enseigne l'être, et l'onde, et la sève, et le fleuve,
Qui lui demandent leur chemin.

L'homme, quand il commande aux flots de le connaître,
Aux mers de l'écouter dans le bruit qu'elles font,
A la terre d'ouvrir son flanc, aux temps de naître,
Est un mage immense et profond.

Ayons foi dans ce germe ! Amis, il nous ressemble.
Il sera grand et fort, puisqu'il est faible et nu.
Nous sommes ses pareils, bannis, nous en qui tremble
Tout un vaste monde inconnu !

Nous fûmes secoués d'un arbre formidable,
Un soir d'hiver, à l'heure où le monde est puni,
Nous fûmes secoués, frères, dans l'insondable,
Dans l'ouragan, dans l'infini.

Chacun de nous contient le chêne République ;

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