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In Legationem Domini Oliveri St. John Ad Provincias Foederatas

Ingeniosa Viris contingunt Nomina magnis,
Ut dubites Casu vel Ratione data.
Nam Sors, caeca licet, tamen est praesaga futuri;
Et sub fatidico Nomine vera premit.
Et Tu, cui soli voluit Respublica credi,
Foedera seu Belgis seu nova Bella feras;
Haud frustra cecidit tibi Compellatio fallax,
Ast scriptum ancipiti Nomine Munus erat;
Scilicet hoc Martis, sed Pacis Nuntius illo:
Clavibus his Jani ferrea Claustra regis.
Non opus Arcanos Chartis committere Sensus,
Et varia licitos condere Fraude Dolos.
Tu quoque si taceas tamen est Legatio Nomen.
Et velut in Scytale publica verba refert.
Vultis Oliverum, Batavi, Sanctumve Johannem?
Antiochus gyro non breviore stetit.

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The God Of The Poor

There was a lord that hight Maltete,
Among great lords he was right great,
On poor folk trod he like the dirt,
None but God might do him hurt.
Deus est Deus pauperum.

With a grace of prayers sung loud and late
Many a widow’s house he ate;
Many a poor knight at his hands
Lost his house and narrow lands.
Deus est Deus pauperum.

He burnt the harvests many a time,
He made fair houses heaps of lime;
Whatso man loved wife or maid
Of Evil-head was sore afraid.
Deus est Deus pauperum.

He slew good men and spared the bad;
Too long a day the foul dog had,
E’en as all dogs will have their day;
But God is as strong as man, I say.
Deus est Deus pauperum.

For a valiant knight, men called Boncoeur,
Had hope he should not long endure,
And gathered to him much good folk,
Hardy hearts to break the yoke.
Deus est Deus pauperum.

But Boncoeur deemed it would be vain
To strive his guarded house to gain;
Therefore, within a little while,
He set himself to work by guile.
Deus est Deus pauperum.

He knew that Maltete loved right well
Red gold and heavy. If from hell
The Devil had cried, “Take this gold cup,”
Down had he gone to fetch it up.
Deus est Deus pauperum.

Twenty poor men’s lives were nought
To him, beside a ring well wrought.
The pommel of his hunting-knife
Was worth ten times a poor man’s life.
Deus est Deus pauperum.

A squire new-come from over-sea
Boncoeur called to him privily,

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A Letter To Doctor Ingelo, then With My Lord Whitlock, Ambassador From The Protector To The Queen Of Sweden

Quid facis Arctoi charissime transfuga coeli,
Ingele, proh sero cognite, rapte cito?
Num satis Hybernum defendis pellibus Astrum,
Qui modo tam mollis nec bene firmus eras?
Quae Gentes Hominum, quae sit Natura Locorum,
Sint Homines, potius dic ibi sintre Loca?
Num gravis horrisono Polus obruit omnia lapsu,
Jungitur & praeceps Mundas utraque nive?
An melius canis horrescit Campus Aristis,
Amuius Agricolis & redit Orbe labor?
Incolit, ut fertur, saevam Gens mitior Oram,
Pace vigil, Bello strenua, justa Foro.
Quin ibi sunt Urbes, atque alta Palatia Regum,
Musarumque domus, & sua Templa Deo.
Nam regit Imperio populum Christina ferocem,
Et dare jura potest regia Virgo viris.
Utque trahit rigidum Magnes Aquilone Metallum,
Gandet eam Soboles ferrea sponte sequii.
Dic quantum liceat fallaci credere Famae,
Invida num taceat plura, sonet ve loquax.
At, si vera fides, Mundi melioris ab ortu,
Saecula Christinae nulla tulere parem.
Ipsa licet redeat (nostri decus orbis) Eliza,
Qualis nostra tamen quantaque Eliza fuit.
Vidimus Effigiem, mistasque Coloribus Umbras:
Sic quoque Sceptripotens, sic quoque visa Dea.
Augustam decorant (raro concordia) frontem
Majestas & Amor, Forma Pudorque simul.
Ingens Virgineo spirat Gustavus in ore:
Agnoscas animos, fulmineumque Patrem.
Nulla suo nituit tam lucida Stella sub Axe;
Non Ea quae meruit Crimine Nympha Polum.
Ah quoties pavidum demisit conscia Lumen,
Utque suae timuit Parrhasis Ora Deae!
Et, simulet falsa ni Pictor imagine Vultus,
Delia tam similis nec fuit ipsa sibi.
Ni quod inornati Triviae sint forte Capilli,
Sollicita sed buic distribuantur Acu.
Scilicet ut nemo est illa reverentior aequi;
Haud ipsas igitur fert sine Lege Comas.
Gloria sylvarum pariter communis utrique
Est, & perpetuae Virginitatis Honos.
Sic quoque Nympharum supereminet Agmina collo,
Fertque Choros Cynthi per Juga, per Nives.
Haud aliter pariles Ciliorum contrahit Arcus
Acribus ast Oculis tela subesse putes.
Luminibus dubites an straverit illa Sagittis
Quae foret exuviis ardua colla Feram.
Alcides humeros coopertus pelle Nemaea
Haud ita labentis sustulit Orbis Onus.

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L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

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Victor Hugo

Conclusion

Il est ! Mais nul cri d'homme ou d'ange, nul effroi,
Nul amour, nulle bouche, humble, tendre ou superbe,
Ne peut balbutier distinctement ce verbe !
Il est ! il est ! il est ! il est éperdument !
Tout, les feux, les clartés, les cieux, l'immense aimant,
Les jours, les nuits, tout est le chiffre ; il est la somme.
Plénitude pour lui, c'est l'infini pour l'homme.
Faire un dogme, et l'y mettre ! ô rêve ! inventer Dieu !
Il est ! Contentez-vous du monde, cet aveu !
Quoi ! des religions, c'est ce que tu veux faire,
Toi, l'homme ! ouvrir les yeux suffit ; je le préfère.
Contente-toi de croire en Lui ; contente-toi
De l'espérance avec sa grande aile, la foi ;
Contente-toi de boire, altéré, ce dictame ;
Contente-toi de dire : - Il est, puisque la femme
Berce l'enfant avec un chant mystérieux ;
Il est, puisque l'esprit frissonne curieux ;
Il est, puisque je vais le front haut ; puisqu'un maître
Qui n'est pas lui, m'indigne, et n'a pas le droit d'être ;
Il est, puisque César tremble devant Patmos ;
Il est, puisque c'est lui que je sens sous ces mots :
Idéal, Absolu, Devoir, Raison, Science ;
Il est, puisqu'à ma faute il faut sa patience,
Puisque l'âme me sert quand l'appétit me nuit,
Puisqu'il faut un grand jour sur ma profonde nuit! -
La pensée en montant vers lui devient géante.
Homme, contente-toi de cette soif béante ;
Mais ne dirige pas vers Dieu ta faculté
D'inventer de la peur et de l'iniquité,
Tes catéchismes fous, tes korans, tes grammaires,
Et ton outil sinistre à forger des chimères.
Vis, et fais ta journée ; aime et fais ton sommeil.
Vois au-dessus de toi le firmament vermeil ;
Regarde en toi ce ciel profond qu'on nomme l'âme ;
Dans ce gouffre, au zénith, resplendit une flamme.
Un centre de lumière inaccessible est là.
Hors de toi comme en toi cela brille et brilla ;
C'est là-bas, tout au fond, en haut du précipice.
Cette clarté toujours jeune, toujours propice,
Jamais ne s'interrompt et ne pâlit jamais ;
Elle sort des noirceurs, elle éclate aux sommets ;
La haine est de la nuit, l'ombre est de la colère !
Elle fait cette chose inouïe, elle éclaire.
Tu ne l'éteindrais pas si tu la blasphémais ;
Elle inspirait Orphée, elle échauffait Hermès ;
Elle est le formidable et tranquille prodige ;
L'oiseau l'a dans son nid, l'arbre l'a dans sa tige ;
Tout la possède, et rien ne pourrait la saisir ;
Elle s'offre immobile à l'éternel désir,
Et toujours se refuse et sans cesse se donne ;

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Telegrama

Eu tava triste, tristinho.
Mais sem graca que a top model magrela da passarela.
Eu tava s, sozinho.
Mais solitario que um paulistano, que o canastrao na hora que cai o pano.
Tava mais bobo que banda de rock,
que um palhaco do circo Vostok.
Mas ontem eu recebi um telegrama.
Era voce de Aracaju, ou do Alabama,
dizendo: nego, sinta-se feliz!
porque no mundo tem algum que diz,
que muito te ama, que muito te ama, que muito muito te ama, que tanto te ama.
Por isso hoje eu acordei com uma vontade danada
de mandar flores ao delegado
de bater na porta do vizinho e desejar bom dia,
de beijar o portugues da padaria.
Hoje eu acordei com uma vontade danada
de mandar flores ao delegado
de bater na porta do vizinho e desejar bom dia,
de beijar o portugues da padaria.
Mama, oh mama, oh mama
Quero ser seu, quero ser seu, quero ser seu papa
Mama, oh mama, oh mama
Quero ser seu, quero ser seu, quero ser seu papa
Eu tava triste, tristinho.
Mais sem graca que a top model magrela da passarela.
Eu tava s, sozinho.
Mais solitario que um paulistano, que um vilao de filme mexicano.
Tava mais bobo que banda de rock,
que um palhaco do circo Vostok.
Mas ontem eu recebi um telegrama.
Era voce de Aracaju, ou do Alabama,
dizendo: nego, sinta-se feliz!
porque no mundo tem algum que diz,
que muito te ama, que muito te ama, que muito muito te ama, que tanto te ama.
Por isso hoje eu acordei com uma vontade danada
de mandar flores ao delegado
de bater na porta do vizinho e desejar bom dia,
de beijar o portugues da padaria.
Hoje eu acordei com uma vontade danada
de mandar flores ao delegado
de bater na porta do vizinho e desejar bom dia,
de beijar o portugues da padaria.
Mama, oh mama, oh mama
Quero ser seu, quero ser seu, quero ser seu papa
Mama, oh mama, oh mama
Quero ser seu, quero ser seu, quero ser seu papa

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Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

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Victor Hugo

Chanson des oiseaux

Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.

Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !

Du fond des rocs et des joncs,
Des donjons,
Des monts que le jour embrase,
Volons, et, frémissants, fous,
Plongeons-nous
Dans l'inexprimable extase !

Oiseaux, volez aux clochers,
Aux rochers,
Au précipice, à la cime,
Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
Savourez
La liberté de l'abîme!

Vie ! azur ! rayons ! frissons !
Traversons
La vaste gaîté sereine,
Pendant que sur les vivants,
Dans les vents,
L'ombre des nuages traîne !

Avril ouvre à deux battants
Le printemps ;
L'été le suit, et déploie
Sur la terre un beau tapis
Fait d'épis,
D'herbe, de fleurs, et de joie.

Buvons, mangeons ; becquetons
Les festons
De la ronce et de la vigne ;
Le banquet dans la forêt
Est tout prêt ;
Chaque branche nous fait signe.

Les pivoines sont en feu ;

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VIII. Dominus Hyacinthus de Archangelis, Pauperum Procurator

Ah, my Giacinto, he's no ruddy rogue,
Is not Cinone? What, to-day we're eight?
Seven and one's eight, I hope, old curly-pate!
—Branches me out his verb-tree on the slate,
Amo-as-avi-atum-are-ans,
Up to -aturus, person, tense, and mood,
Quies me cum subjunctivo (I could cry)
And chews Corderius with his morning crust!
Look eight years onward, and he's perched, he's perched
Dapper and deft on stool beside this chair,
Cinozzo, Cinoncello, who but he?
—Trying his milk-teeth on some crusty case
Like this, papa shall triturate full soon
To smooth Papinianian pulp!

It trots
Already through my head, though noon be now,
Does supper-time and what belongs to eve.
Dispose, O Don, o' the day, first work then play!
—The proverb bids. And "then" means, won't we hold
Our little yearly lovesome frolic feast,
Cinuolo's birth-night, Cinicello's own,
That makes gruff January grin perforce!
For too contagious grows the mirth, the warmth
Escaping from so many hearts at once—
When the good wife, buxom and bonny yet,
Jokes the hale grandsire,—such are just the sort
To go off suddenly,—he who hides the key
O' the box beneath his pillow every night,—
Which box may hold a parchment (someone thinks)
Will show a scribbled something like a name
"Cinino, Ciniccino," near the end,
"To whom I give and I bequeath my lands,
"Estates, tenements, hereditaments,
"When I decease as honest grandsire ought."
Wherefore—yet this one time again perhaps—
Shan't my Orvieto fuddle his old nose!
Then, uncles, one or the other, well i' the world,
May—drop in, merely?—trudge through rain and wind,
Rather! The smell-feasts rouse them at the hint
There's cookery in a certain dwelling-place!
Gossips, too, each with keepsake in his poke,
Will pick the way, thrid lane by lantern-light,
And so find door, put galligaskin off
At entry of a decent domicile
Cornered in snug Condotti,—all for love,
All to crush cup with Cinucciatolo!

Well,
Let others climb the heights o' the court, the camp!

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Tu Credi (Roberto Molinaro Opera)

Ma ho fiducia perch
ragazza tu credi che
Tu credi che nel mondo
ci sia un posto anche per te,
Tu credi nel domani
e che un domani c',
Tu piangi nella gioia,
sorridi se stai gi
e non lasci che il destino
ti controlli di pi
Tu credi che le regole inventerai
per giocarti i numeri che
nella vita troverai
E credo che al di l
Del limiti a ci che c'
La mia vita suona meglio
Perch tu credi in me
Tu credi che nel mondo
ci sia un posto anche per te,
Tu credi nel domani
e che un domani c',
Tu piangi nella gioia,
sorridi se stai gi
e non lasci che il destino
ti controlli di pi
Tu credi che le regole inventerai
per giocarti i numeri che
nella vita troverai
E credo che al di l
Del limiti a ci che c'
La mia vita suona meglio
Perch tu credi in me
E credo che al di l
Del limiti a ci che c'
La mia vita suona meglio
Perch tu credi in me

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Victor Hugo

A qui la faute?

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

- Oui.
J'ai mis le feu là.

- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.

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The Vision Of Piers Plowman - Part 15

Ac after my wakynge it was wonder longe
Er I koude kyndely knowe what was Dowel.
And so my wit weex and wanyed til I a fool weere;
And some lakked my lif - allowed it fewe -
And leten me for a lorel and looth to reverencen
Lordes or ladies or any lif ellis -
As persons in pelure with pendaunts of silver;
To sergeaunts ne to swiche seide noght ones,
' God loke yow, lordes!' - ne loutede faire,
That folk helden me a fool; and in that folie I raved,
Til reson hadde ruthe on me and rokked me aslepe,
Til I seigh, as it sorcerie were, a sotil thyng withalle -
Oon withouten tonge and teeth, tolde me whider I sholde
And wherof I cam and of what kynde. I conjured hym at the laste,
If he were Cristes creature for Cristes love me to tellen.
' I am Cristes creature,' quod he, 'and Cristene in many a place,
In Cristes court yknowe wel, and of his kyn a party.
Is neither Peter the Porter, ne Poul with the fauchon,
That wole defende me the dore, dynge I never so late.
At mydnyght, at mydday, my vois is so yknowe
That ech a creature of his court welcometh me faire.'
'What are ye called?' quod I, 'in that court among Cristes peple?'
'The whiles I quykne the cors,' quod he, 'called am I Anima;
And whan I wilne and wolde, Animus ich hatte;
And for that I kan and knowe, called am I Mens;
And whan I make mone to God, Memoria is my name;
And whan I deme domes and do as truthe techeth,
Thanne is Racio my righte name - ''reson'' on Englissh;
And whan I feele that folk telleth, my firste name is Sensus -
And that is wit and wisdom, the welle of alle craftes;
And whan I chalange or chalange noght, chepe or refuse,

Thanne am I Conseience ycalled, Goddes clerk and his notarie;
And whan I love leelly Oure Lord and alle othere,
Thanne is ''lele Love'' my name, and in Latyn Amor;
And whan I flee fro the flessh and forsake the careyne,
Thanne am I spirit spechelees - and Spiritus thanne ich hatte.
Austyn and Ysodorus, either of hem bothe
Nempnede me thus to name - now thow myght chese
How thow coveitest to calle me, now thow knowest alle my names.
Anima pro diversis accionibus diversa nomina sortiturdum
vivificat corpus, anima est; dum vult, animus est; dum scit,
mens est; dum recolit, memoria est; dum iudicat, racio est;
dum sentit, sensus est; dum amat, Amor est ; dum negat vel
consentit, consciencia est; dum spirat, spiritus est.'
'Ye ben as a bisshop,' quod I, al bourdynge that tyme,
' For bisshopes yblessed, thei bereth manye names -
Presul and Pontifex and Metropolitanus,
And othere names an heep, Episcopus and Pastor.'
'That is sooth,' seide he, 'now I se thi wille!

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Siamo Soli

Ahh
Non ci posso credere
Sei nervosa e
E non sai perch
Ehh
Non mica facile
Fai l'amore e
E non pensi a me
Ehh
Cosa vuoi rispondere
Siamo qui
"non mi senti"
ehh
noi parliamo spesso si
ma cos
siamo soli
EHH!!
Tu non puoi pretendere
Siamo qui
Siamo vivi
EHH!!
Tutto pu succedere
Ora qui
Siamo soli
Siamo soli
Siamo soli
Siamo soli
Vivere insieme a me
Hai ragione hai ragione te
Non mica semplice
Non lo stato mai per me
Io che ci credevo pi di te
Che fosse possibile
Smettila di piangere
EHH!
Tu non puoi rispondermi
Sono qui
E non mi ascolti
EHH!!
Tutto pu succedere
ora qui
Siamo vivi
Siamo vivi
Siamo vivi
Siamo vivi
Vivere insieme a me
Hai ragione hai ragione te
Non mica semplice
Non lo stato mai per me
Io che ci credevo pi di te

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C'est La Vie

I am as young as i'm feeling
I'm always 21, i am always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
I'm always 21 at heart, love listen to me
Ooooh yeah yeah yeah
I need somebody to stay beside me
Cause i've got a hungry heart
Baby with or without love
I'm gonna get a man who can fulfill my dreams
On the top of the world i don't wanna be alone
No no no not me
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On the road tonight
Life is good for you, always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Life is good for you, always 21
Love is a lyer, but i'm a tryer,
Give it another go
You have another, yes i have seen her,
I wonder who she is
Does she kiss you the way
That i used to kiss you
I bet she wonders
Who i am
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On the road tonight
Life is good for you, always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Life is good for you, always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Love will come to you
You are always 21
I get older everyday
But i will fight it till the end
There's a man for me to have and to hold
Easy come and easy go
Once bitten but not for long
And as young as i'm feeling
Yes i am
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Love will come to you
You are always 21
C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie
On my own tonight
Life is good for you, always 21
You are always 21

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Benedicts

Original Latin lyrics:
Benedictus qui est venit
In nomine Domine
In nomine
In nomine
In nomine Domine
In nomine Domine
In nomine
In nomine
In nomine Domine
English translation:
Blessed are those who have come
In the name of the Lord
In the name
In the name
In the name of the Lord
In the name of the Lord
In the name
In the name
In the name of the Lord

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La Liberte

UN CHEVRIER, UN BERGER


LE CHEVRIER

Berger, quel es-tu donc? qui t'agite? et quels dieux
De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux?

LE BERGER

Blond pasteur de chevreaux, oui, tu veux me l'apprendre:
Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.

LE CHEVRIER

Quoi! tu sors de ces monts où tu n'as vu que toi,
Et qu'on n'approche point sans peine et sans effroi?

LE BERGER

Tu te plais mieux sans doute au bois, à la prairie;
Tu le peux. Assieds-toi parmi l'herbe fleurie:
Moi, sous un antre aride, en cet affreux séjour,
Je me plais sur le roc à voir passer le jour.

LE CHEVRIER

Mais Cérès a maudit cette terre âpre et dure;
Un noir torrent pierreux y roule une onde impure;
Tous ces rocs, calcinés sous un soleil rongeur,
Brûlent et font hâter les pas du voyageur.
Point de fleurs, point de fruits, nul ombrage fertile
N'y donne au rossignol un balsamique asile.
Quelque olivier au loin, maigre fécondité,
Y rampe et fait mieux voir leur triste nudité.
Comment as-tu donc su d'herbes accoutumées
Nourrir dans ce désert tes brebis affamées?

LE BERGER

Que m'importe! est-ce à moi qu'appartient ce troupeau?
Je suis esclave.

LE CHEVRIER

Au moins un rustique pipeau
A-t-il chassé l'ennui de ton rocher sauvage?
Tiens, veux-tu cette flûte? Elle fut mon ouvrage.
Prends: sur ce buis, fertile en agréables sons,
Tu pourras des oiseaux imiter les chansons.

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Jeton KELMENDI – Biographie poésie

Traduit en français par Athanase Vantchev de Thracy Paris


Jeton KELMENDI – Biographie

Jeton Kelmendi est un auteur qui propose une poésie tri-dimensionnelle, couplant modernité et actualité, et qui la communique d’une manière à la fois originale et traditionnelle. Des critiques littéraires ont apprécié dans sa poésie un message au caractère claire, puissant et accompli.

Le langage de Kelmendi est personnel et s’offre naturellement au lecteur. Sa forme agréable et attractive tient significativement à ses concepts émouvants figuratifs en même temps que complexes. L’essence de sa poésie est une narration verticale et une sélection rigoureuse des sujets abordés, qui lui permettent des jeux d’espace et de temps.

Le poète albanais Jeton Kelmendi est né à Peja en 1978. Il a suivi sa scolarité, primaire et secondaire, dans sa ville natale, puis il a poursuivi des études supérieures à l’Université de Prishtina. Correspondant de plusieurs média albanais (en Albanie et au Kosovo) , il collabore avec encore d’autres au niveau international.

Kelmendi est un nom familier aux lecteurs kosovars de poésie, depuis 2000.
Il est également connu comme journaliste, spécialisé dans les domaines politique et culturel.

La poésie de Kelmendi a été traduite en plusieurs langues et figure dans de nombreuses anthologies. Membre de plusieurs associations internationales de poètes, il a été publié dans des revues culturelles, surtout en anglais.

Au centre de la pensée poétique de Kelmendi se trouvent la subtilité de l’expression et le soin accordé à la parole. Les thèmes dominants de ses écrits sont l’amour et les réalités crues de la situation politique, qu’imprègne souvent un sentiment de déception devant la conduite des affaires.

Il est un ancien combattant de l’UCK (Armée de Libération Kosovare) . Actuellement, membre de l’Association Européenne des Journalistes Professionnels, Kelmendi réside à Bruxelles.

Bibliographie
En albanais:
Le siècle de promesses - Shekulli i Premtimeve,1999 (poésie)
Au delà du silence - Përtej Heshtjes,2002 (poésie)
S’il est midi - Në qoftë mesditë,2004 (poésie)
Donnez-moi une patrie - Më fal pak Atdhe,2005 (poésie)
Où vont les avenirs - Ku shkojnë ardhjet,2007 (poésie)
Madame Parole - Zonja Fjalë 2007 (théâtre)

En roumain:

Si rares sont devenues les lettres - Ce mult s-au rãrit scrisorile 2007 (anthologie personnelle de poèmes)
Poesie

MADEMOISELLE PAROLE ET MONSIEUR PENSEE


1.

J’ai parlé d’une manière plutôt
Différente
Trop triomphante
Mademoiselle
J’espère que
Vous n’y voyez pas d’offense
Ce ne sont, après tout
Que des paroles d’un poète
Et vous savez qu’il est permis

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Le Tourbillon De La Vie (feat. Jeanne Moreau)

Elle avait des bagues chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitot, m'enjola.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage ple
De femme fatale qui m'fut fatale [2x].
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvs, on s'est rchauffs,
Puis on s'est spars.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hie, hie, hie
a fait dj un fameux bail [2x].
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage ple
M'murent plus que jamais.
Je me suis sol en l'coutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis rveill en sentant
Des baisers sur mon front brlant [2x].
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvs, on s'est spars.
Dans le tourbillon de la vie.
On a continu toumer
Tous les deux enlacs
Tous les deux enlacs.
Puis on s'est rchauffs.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah l l
Elle est retombe dans mes bras.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvs,
Quand on s'est rchauffs,
Pourquoi se sparer ?
Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On continu tourner
Tous les deux enlacs
Tous les deux enlacs.

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Victor Hugo

A Villequier

Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;

Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m'entre dans le cœur ;

Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ;

Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre
Elle dort pour jamais ;

Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles,
Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,
Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,
Je reprends ma raison devant l'immensité ;

Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé ;

Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes
Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant !
Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,
Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent ;

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament ;
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est le commencement ;

Je conviens à genoux que vous seul, père auguste,
Possédez l'infini, le réel, l'absolu ;
Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est juste
Que mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu !

Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrive
Par votre volonté.
L'âme de deuils en deuils, l'homme de rive en rive,
Roule à l'éternité.

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Victor Hugo

Être aimé

Écoute-moi. Voici la chose nécessaire :
Être aimé. Hors de là rien n'existe, entends-tu ?
Être aimé, c'est l'honneur, le devoir, la vertu,
C'est Dieu, c'est le démon, c'est tout. J'aime, et l'on m'aime.
Cela dit, tout est dit. Pour que je sois moi-même,
Fier, content, respirant l'air libre à pleins poumons,
Il faut que j'aie une ombre et qu'elle dise : Aimons !
Il faut que de mon âme une autre âme se double,
Il faut que, si je suis absent, quelqu'un se trouble,
Et, me cherchant des yeux, murmure : Où donc est-il ?
Si personne ne dit cela, je sens l'exil,
L'anathème et l'hiver sur moi, je suis terrible,
Je suis maudit. Le grain que rejette le crible,
C'est l'homme sans foyer, sans but, épars au vent.
Ah ! celui qui n'est pas aimé, n'est pas vivant.
Quoi, nul ne vous choisit ! Quoi, rien ne vous préfère !
A quoi bon l'univers ? l'âme qu'on a, qu'en faire ?
Que faire d'un regard dont personne ne veut ?
La vie attend l'amour, le fil cherche le noeud.
Flotter au hasard ? Non ! Le frisson vous pénètre ;
L'avenir s'ouvre ainsi qu'une pâle fenêtre ;
Où mettra-t-on sa vie et son rêve ? On se croit
Orphelin ; l'azur semble ironique, on a froid ;
Quoi ! ne plaire à personne au monde ! rien n'apaise
Cette honte sinistre ; on languit, l'heure pèse,
Demain, qu'on sent venir triste, attriste aujourd'hui,
Que faire ? où fuir ? On est seul dans l'immense ennui.
Une maîtresse, c'est quelqu'un dont on est maître ;
Ayons cela. Soyons aimé, non par un être
Grand et puissant, déesse ou dieu. Ceci n'est pas
La question. Aimons ! Cela suffit. Mes pas
Cessent d'être perdus si quelqu'un les regarde.
Ah ! vil monde, passants vagues, foule hagarde,
Sombre table de jeu, caverne sans rayons !
Qu'est-ce que je viens faire à ce tripot, voyons ?
J'y bâille. Si de moi personne ne s'occupe,
Le sort est un escroc, et je suis une dupe.
J'aspire à me brûler la cervelle. Ah ! quel deuil !
Quoi rien ! pas un soupir pour vous, pas un coup d'oeil !
Que le fuseau des jours lentement se dévide !
Hélas ! comme le coeur est lourd quand il est vide !
Comment porter ce poids énorme, le néant ?
L'existence est un trou de ténèbres, béant ;
Vous vous sentez tomber dans ce gouffre. Ah ! quand Dante
Livre à l'affreuse bise implacable et grondante
Françoise échevelée, un baiser éternel
La console, et l'enfer alors devient le ciel.
Mais quoi ! je vais, je viens, j'entre, je sors, je passe,
Je meurs, sans faire rien remuer dans l'espace !
N'avoir pas un atome à soi dans l'infini !

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The Ouija Board

In Holmewood a quiet mining village in North Derbyshire
where the terraced houses were still owned by the mine.
There lived a young ex-miner with his wife and children,
and Dennis the father hadn’t worked for sometime.

Concrete floors were laid downstairs because of subsidence,
they had no curtains, carpets, television, or hi-fi.
All their money went on rent, food, and paying bills,
Vera was unhappy, but Dennis couldn’t understand why.

She wanted to move away from the village to Derby,
where opportunities knocked on every ones door.
But Dennis was accustomed to the hardships of mining
and moving away didn’t have the same draw.

He always persuaded Vera that things would get better
and a kiss and cuddle covered his incompetence.
All his ex-miner cronies were in the same boat,
and working for a living to him made no sense.

He’d become lazy and didn’t want the hassle of a new life
unlike many ex-miners who had moved to pastures new.
Many of the young families who rented their houses
were tied to the mine and didn’t know what else to do.

At the end of the main street was the village’s nearest pit,
and on any shift any miner could die.
Throughout the years many men had lost their lives,
and their bodies in the cemetery lie.

The miners’ widows very often came to see Vera
to ask if she would make contact with their dead.
She felt for the community and turned no one away,
and their gratitude helped to pay for the bread.

One night she would organise six people to be together,
in the unlit empty room at the top of the stairs.
Carrying a lit candle, an empty glass and Ouija board,
she would arrange the table and six fold down chairs.

The home made Ouija board lay flat on the table
and in the middle was the upturned glass.
As everyone placed their index finger on the top of it,
Vera whispered for silence for what was about to pass.

They waited whist the candle flame danced and flickered,
again she whispered, “Is anyone there? ”
As the glass moved to letters on the board’s pencilled alphabet,
a confirmation brought a chill to the air.

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