Latest quotes | Random quotes | Vote! | Latest comments | Submit quote

Les vents

Noires syrinx d'ombre et de tĂ´le,
Les inégales cheminées,
Sur les villes échelonnées,
Au long des mers jusques au pĂ´le,
Grondent aux bises déchaînées,
Durant l'automne.

Assis en rond autour du feu,
Les hommes las et miséreux
Souffrent et geignent.
Le désespoir et l'ennui règnent ;
On s'examine et l'on attend.
Nul ne répond aux mots stridents
Que promulguent les cheminées
Vers les révoltes acharnées,
De ville en ville, au loin, sur les routes du vent.

Seuls, peut-être, seuls les poètes
Pourraient répondre à la tempête
Et diriger vers des horizons clairs, l'essaim
Des paroles et les traduire.
Mais ils s'en vont par tels chemins
Loin des foyers humains,
Vers la conquĂŞte d'un Empire
Dont ils seraient les maîtres - seuls.

Et l'espace pareil Ă  un linceul
Ne recueille que plainte et que douleur mort-nées
Et la clameur des cheminées,
Noires syrinx d'ombre et de tĂ´le,
Depuis les mers jusques au pĂ´le,
N'est qu'un chaos d'inutiles paroles.

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
 
 

No comments until now.


Comment

Name (required)

E-mail address (hidden)

Search


Recent searches | Top searches