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Quotes about bien, page 4

L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.

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Heure d'automne

C'est bien mon deuil, le tien, ô l'automne dernière !
Râles que roule, au vent du nord, la sapinière,
Feuillaison d'or à terre et feuillaison de sang,
Sur des mousses d'orée ou des mares d'étang,
Pleurs des arbres, mes pleurs, mes pauvres pleurs de sang.

C'est bien mon deuil, le tien, ô l'automne dernière !
Secousses de colère et rages de crinière,
Buissons battus, mordus, hachés, buissons crevés,
Au double bord des longs chemins, sur les pavés,
Bras des buissons, mes bras, mes pauvres bras levés.

C'est bien mon deuil, le tien, ô l'automne dernière ?
Quelque chose, là-bas, broyé dans une ornière,
Qui grince immensément ses désespoirs ardus
Et qui se plaint, ainsi que des arbres tordus,
Cris des lointains, mes cris, mes pauvres cris perdus.

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Mets les Clés Sous le Tapis

J’apparaîtrai au premier sifflet de l’Angélus
Quand les arbres ne verront plus leurs ombres
Quand l’enfant au berceau ne sentira pas mon musc
Quand l’air sera doux et le temps quasiment sombre.

Je bondirai sur le gazon comme un lapin enfin libéré
J’arroserai les dentelles roses de ta chemise en lin
Je t’enverrai bien loin dans le ciel, bien loin
Sous une autre atmosphère bien méritée.

Je deviendrai le fantôme de l’ancien acteur
L’ombre qui te rafraîchira de la tête aux pieds
J’apparaîtrai quand la terre abandonnera la clarté

Du Soleil. Je passerai toute la nuit sous ta chaleur
Dans un paradis que seuls les amoureux peuvent imaginer
Et à la tombée de l’aurore, je retournerai dans la clandestinité.

Copyright© Août 2010, Hébert Logerie, Tous Droits Réservés
Hébert Logerie est l’auteur de quatre recueils de poèmes:

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Ha, que tu m'es cruelle

Ha, que tu m'es cruelle,
Que tu reconois mal
Pour t'estre trop fidelle
Tout ce que j'ay de mal !
O rebelle endurcie,
Quand devôt je te prie
Me donner un baiser
Pour rafraichir la flâme
Qui brusle dans mon ame,
Tu la viens rembraizer.

Tu trouves mille ruses
Pour ne venir au point :
Tu trouves mille excuses
Pour ne me baiser point :
Ou quelcun nous aguigne,
Ou ta soeur te fait signe,
Ou tu ois quelque bruit,
Ou tu me contreins dire
Mon amoureux martire,

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L'agonie

Vous qui m'aiderez dans mon agonie,
Ne me dites rien ;
Faites que j'entende un peu d'harmonie,
Et je mourrai bien.

La musique apaise, enchante et délie
Des choses d'en bas :
Bercez ma douleur ; je vous en supplie,
Ne lui parlez pas.

Je suis las des mots, je suis las d'entendre
Ce qui peut mentir ;
J'aime mieux les sons qu'au lieu de comprendre
Je n'ai qu'à sentir ;

Une mélodie où l'âme se plonge
Et qui, sans effort,
Me fera passer du délire au songe,
Du songe à la mort.

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Après les vents, après le triste orage

Après les vents, après le triste orage,
Après l'yver, qui de ravines d'eaux
Avoit noyé des boeufs le labourage,

Voicy venir les ventelets nouveaux
Du beau printemps : desja dedans leur rive
Se vont serrer les éclarcis ruisseaux.

Mon Dieu, pour moy cette saison n'arrive.
Le triste yver dure tousjours pour moy.
Si bien Amour de mon printemps me prive !

Bien que tout rit, rien de gay je ne voy :
Bien que de pleurs le ciel serein s'essuye,
Donner la fin à mes pleurs je ne doy.

Sans fin mes yeux versent leur triste pluye,
Et quand chacun se montre plus joyeux,
C'est quand plus fort plus triste je m'ennuie.

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Prologue du Roman de Rou

Pour remembrer des ancessours
Les faiz et les diz et les mours,
Doit l'on les livres et les gestes
Et les estoires lire as festes,
Les felonies des felons
Et les barnages des barons.
Pour ce firent bien et savoir
Et grant pris durent cil avoir
Qui escristrent premierement,
Et li autour plenierement
Qui firent livres et escriz
Des nobles faiz et des bons diz
Que li baron et li seignour
Firent de tens ancianour.
Tourné fussent en oubliance,
Se ne fust tant de remembrance
Que Il escriture nous fait
Qui les estoires nous retrait.

Mainte cité a ja esté,

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Guillaume Apollinaire

Les attentives

Celui qui doit mourir ce soir dans les tranchées
C'est un petit soldat dont l'œil indolemment
Observe tout le jour aux créneaux de ciment
Les Gloires qui de nuit y furent accrochées
Celui qui doit mourir ce soir dans les tranchées
C'est un petit soldat mon frère et mon amant

Et puisqu'il doit mourir je veux me faire belle
Je veux de mes seins nus allumer les flambeaux
Je veux de mes grands yeux fondre l'étang qui gèle
Et mes hanches je veux qu'elles soient des tombeaux
Car puisqu'il doit mourir je veux me faire belle
Dans l'inceste et la mort ces deux gestes si beaux

Les vaches du couchant meuglent toutes leurs roses
L'Aile de l'oiseau bleu m'évente doucement
C'est l'heure de l'Amour aux ardentes névroses
C'est l'heure de la Mort et du dernier serment
Celui qui doit périr comme meurent les roses
C'est un petit soldat mon frère et mon amant

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Victor Hugo

Apparition

Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ;
Son vol éblouissant apaisait la tempête,
Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit.
- Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ?
Lui dis-je. - Il répondit : - je viens prendre ton âme. -
Et j'eus peur, car je vis que c'était une femme ;
Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras :
- Que me restera-t-il ? car tu t'envoleras. -
Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiège
S'éteignait... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je,
Où l'emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu.
Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu,
Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? -
Et la nuit augmentait sur mon âme ravie,
Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour.
Mais son front sombre était plus charmant que le jour,
Et je voyais, dans l'ombre où brillaient ses prunelles,
Les astres à travers les plumes de ses ailes.
Apparition
Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ;

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Non, Je Ne L’Amime Plus

Non, je ne l'aime plus; un autre la possède.
On s'accoutume au mal que l'on voit sans remède.
De ses caprices vains je ne veux plus souffrir:
Mon élégie en pleurs ne sait plus l'attendrir.
Allez, Muses, partez. Votre art m'est inutile;
Que me font vos lauriers? vous laissez fuir Camille.
Près d'elle je voulais vous avoir pour soutien.
Allez, Muses, partez, si vous n'y pouvez rien.

Voilà donc comme on aime! On vous tient, vous caresse,
Sur les lèvres toujours on a quelque promesse!
Et puis... Ah! laissez-moi, souvenirs ennemis,
Projets, attente, espoir, qu'elle m'avait permis.
'Nous irons au hameau. Loin, bien loin de la ville,
Ignorés et contents, un silence tranquille
Ne montrera qu'au ciel notre asile écarté.
Là son âme viendra m'aimer en liberté.
Fuyant d'un luxe vain l'entrave impérieuse,
Sans suite, sans témoins, seule et mystérieuse,
Jamais d'un oeil mortel un regard indiscret

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