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Usa

Sans Creation
Regeneration
Altercation
Explication
Duplication
Mystiflication
Explanation
Stuplication
Deviation
Rectification
Devination
Jubililation
Termination
Dumbfound Nation

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L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

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If You can Keep your Cheese - after Rudyard Kipling

If you can keep your cheese while few about you
are holding onto theirs', all envy ease.
If none can get your goat nor cow could doubt you
your scent which, heaven sent, can tell true bries
from gorgonzola, parmesan without you
planning for house mouse contingencies,
or short supply where larder rats may scout to
grind, compromise the tasty rind most please.

If by a whisker cheshire follows trout to
provide fit end for sweet delicacies,
or cheddar meat meal follows leaves no gout to
blur enjoyment, taste buds' harmonies.
If desert heat no threat presents, no pout too
in winter's cold where lizard's blood would freeze,
If neither flood nor drought can mar, throughout you
may triumph over blue mould colonies.

If all kowtow, if none would ever flout you
remembering to bow before ‘big cheese'...
if hole in one you score in club you clout to
take golden trophy - competition flees.
If all above's accomplished taste devout, true,
while others fail to prove their expertise,
your's is the world, which elsewhere's up the spout, few
can make their time your rhyme's real_I_tease!

IF - A Writers' Guild Gild Guile Guide
If you can form and not make norms your master,
conformity, performance formal, flame.
If you inform, share, [fl]airing, flow far faster,
yet let not copyright bind tight to shame.
If you treat critic's inconstructive blaster
with humour, beat him at his game's lame claim,
take not to hea[r]t his tumour, bandage, plaster
half-heartedly, pretend [s]he never came.

If you can couple energy creative
well in advance of others in your field,
without confusing nominative, dative,
rei[g]n arguments through cogency revealed
in context, in a manner innovative,
code palimpsests from all but s[t]age concealed,
If trust in self is never compensative
reaction used when you refused to yield.

If you can link great ends with small beginnings,
and yet not brag, nor tag each copy sold,
If dialogue's more vital than piled winnings,
to trim the quill where will won't be short-sold,

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Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

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Roots Of Creation

One two three four!
Pull up here honey, if ya got a pussy and
Shake your ass like your ready to sing
Well, something muy high
Something muy low
When me ready limo then they follow me home like a
Roots of creation
I am living in a boring nation
I pull up my hands and I look at my feet
The reggae music make me sound so sweet
Cause we play it morning evening and all of the day
It's the sweet kinda music makes me feel O.K.
The roots of creation
Said I am living in a plastic nation
I pull up my hat
My coat is so wide
Sometimes, sometimes I feel so high
But all the time I feel airie
I feel airie when I'm down with the scene called
Roots of creation
I am living in a plastic nation
One more time!
Well, pull up here honey like you got limbo
Well pull up your fingers like you're ready to go
Give me
Give me something high
Give me something slow
Give me something I can use
Give me something I can know
Your the body and the mind one
Part of soul or two
I feel a different person to be a different place
I'm living in a different place
Sometime I feel although its fin
Pull up your style make it sound so fine
With ah
Pull up hands with me
Roots of creation
I am living in a boring nation
A pull up sound with Mike Happoldt at my left
I got Eric at my right
We rock the reggae music every day and night
We rock the reggae music say it's right on time
Cause you're down with the music that they call Sublime
I'm living in a different nation
Reggae style again!
Gonna win me back gonna feel so fine
Bring me down to the place so right
We rock the music so late at night
With a guitar pick in my hand

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Victor Hugo

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.

Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l'on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N'attendre rien d'en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues !

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Eyes Without A Face

I'm all out of hope. One more bad break could bring a fall.
When I'm far from home don't call me on the phone to tell me you're alone
It's easy to deceive. It's easy to tease. But hard to get release.
(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
Got no human grace your eyes without a face.

I spend so much time believing all the lies to keep the dream alive.
Now it makes me sad. It makes me mad at truth for lovin' what was you.
(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
(Les yeux sans visage) Your eyes without a face.
Got no human grace your eyes without a face.

(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
(Les yeux sans visage) Eyes without a face.
(Les yeux sans visage) Your eyes without a face.
Got no human grace your eyes without a face.
Such a human waste your eyes without a face.
And now it's getting worse. Yeah.

song performed by Scooter from Encore (Live & Direct)Report problemRelated quotes
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Eyes Without A Face

Im all out of hope
One more bad dream could bring a fall
When Im far from home
Dont call me on the phone
To tell me youre alone
Its easy to deceive
Its easy to tease
But hard to get release
Les yeux sans visage eyes without a face
Les yeux sans visage eyes without a face
Les yeux sans visage eyes without a face
Got no human grace your eyes without a face.
I spend so much time
Believing all the lies
To keep the dream alive
Now it makes me sad
It makes me mad at truth
For loving what was you
Les yeux sans visage eyes without a face
Les yeux sans visage eyes without a face
Les yeux sans visage eyes without a face
Got no human grace your eyes without a face.
When you hear the music you make a dip
Into someone elses pocket then make a slip.
Steal a car and go to las vegas oh, the gigolo pool.
Hanging out by the state line,
Turning holy water into wine
Drinkin it down
Im on a bus on a psychedelic trip
Reading murder books tryin to stay hip.
Im thinkin of you youre out there so
Say your prayers.
Say your prayers.
Say your prayers.
Now I close my eyes
And I wonder why
I dont despise
Now all I can do
Is love what was once
So alive and new
But its gone from your eyes
Id better realise
Les yeux sans visage eyes without a face
Les yeux sans visage eyes without a face
Les yeux sans visage eyes without a face
Got no human grace your eyes without a face.
Such a human waste your eyes without a face
And now its getting worse.

song performed by Billy IdolReport problemRelated quotes
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The Origin Of The Universe -ten Questions Answered

1.How did the UNIVERSE originate?

It was from the bang, bang and the bang,
It was through the big bang
And you know it for certain.

Yes, the universe originated through the Big Bang.

2.What was the Big Bang?

An explosion of a particle was it
And the particle was smaller than an atom.
It was first explosion for our cause.

Yes, it was a causeless act of explosion of a small particle that resulted in the evolution of an ever expanding universe. Before the Big Bang the universe was smaller than an atom! There was only a point of time then and not a place! The Big Bang theory is the prevailing cosmological model that describes the early development of the Universe.According to the Big Bang theory, the Universe was once in an extremely hot and dense state which expanded rapidly.

3.What followed the act of expansion of the universe?

Then began the expansion,
An expansion that is still going on
And then and thus began the life of our universe.

The rapid expansion caused the Universe to cool and resulted in its present continuously expanding state. According to the most recent measurements and observations, the Big Bang occurred approximately 13.75 billion years ago, which is thus considered the age of the Universe.

4.What happened in the next stage?

There came the phases of energy
And the wonder of electrons, protons and neutrons.
We learnt about from the sweet mouth of our teacher first.

After its initial expansion from a singularity, the Universe cooled sufficiently to allow energy to be converted into various subatomic particles, including protons, neutrons, and electrons.While protons and neutrons combined to form the first atomic nuclei only a few minutes after the Big Bang, it would take thousands of years for electrons to combine with them and create electrically neutral atoms.The first element produced was hydrogen, along with traces of helium and lithium. Giant clouds of these primordial elements would coalesce through gravity to form stars and galaxies, and the heavier elements would be synthesized either within stars orduring supernovae.

5.What is the scientific theory/relevance of the Big Bang?

Truth is that matters much to us
And the core ideas have to lead us.
Or else we might go back to life darker still.

The Big Bang is a well-tested scientific theory and is widely accepted within the scientific community. It offers a comprehensive explanation for a broad range of observed phenomena. Since its conception, abundant evidence has been uncovered in support of the model. The core ideas of the Big Bang—the expansion, the early hot state, the formation of helium, and the formation of galaxies—are derived from many observations that are independent from any cosmological model; these include the abundance of light elements, the cosmic microwave background, large scale structure, and the Hubble diagram for Type I - a supernovae.

6.What will be the phases of the expansion of the universe?

An ever expanding mystery it is
Closer it was then and now it will be farther and farther.
And once begun it can`t go back ever.

As the distance between galaxy clusters is increasing today, it can be inferred that everything was closer together in the past. This idea has been considered in detail back in time to extreme densities and temperatures, and large particle accelerators have been built to experiment in such conditions, resulting in further development of the model. On the other hand, these accelerators have limited capabilities to probe into such high energy regimes.

7.Does the Big Bang theory explain everything?

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A Le Brun Et Au Marquis De Brazais

Le Brun, qui nous attends aux rives de la Seine,
Quand un destin jaloux loin de toi nous enchaîne;
Toi, Brazais, comme moi sur ces bords appelé,
Sans qui de l'univers je vivrais exilé;
Depuis que de Pandore un regard téméraire
Versa sur les humains un trésor de misère,
Pensez-vous que du ciel l'indulgente pitié
Leur ait fait un présent plus beau que l'amitié?

Ah! si quelque mortel est né pour la connaître.
C'est nous, âmes de feu, dont l'Amour est le maître.
Le cruel trop souvent empoisonne ses coups;
Elle garde à nos coeurs ses baumes les plus doux.
Malheur au jeune enfant seul, sans ami, sans guide,
Qui près de la beauté rougit et s'intimide,
Et, d'un pouvoir nouveau lentement dominé,
Par l'appât du plaisir doucement entraîné,
Crédule, et sur la foi d'un sourire volage,
A cette mer trompeuse et se livre et s'engage!
Combien de fois, tremblant et les larmes aux yeux,
Ses cris accuseront l'inconstance des dieux!
Combien il frémira d'entendre sur sa tête
Gronder les aquilons et la noire tempête,
Et d'écueils en écueils portera ses douleurs
Sans trouver une main pour essuyer ses pleurs!
Mais heureux dont le zèle, au milieu du naufrage,
Viendra le recueillir, le pousser au rivage;
Endormir dans ses flancs le poison ennemi;
Réchauffer dans son sein le sein de son ami,
Et de son fol amour étouffer la semence,
Ou du moins dans son coeur ranimer l'espérance!
Qu'il est beau de savoir, digne d'un tel lien,
Au repos d'un ami sacrifier le sien!
Plaindre de s'immoler l'occasion ravie,
Être heureux de sa joie et vivre de sa vie!

Si le ciel a daigné d'un regard amoureux
Accueillir ma prière et sourire à mes voeux,
Je ne demande point que mes sillons avides
Boivent l'or du Pactole et ses trésors liquides;
Ni que le diamant, sur la pourpre enchaîné,
Pare mon coeur esclave au Louvre prosterné;
Ni même, voeu plus doux! que la main d'Uranie
Embellisse mon front des palmes du génie;
Mais que beaucoup d'amis, accueillis dans mes bras,
Se partagent ma vie et pleurent mon trépas;
Que ces doctes héros, dont la main de la Gloire
A consacré les noms au temple de Mémoire,
Plutôt que leurs talents, inspirent à mon coeur
Les aimables vertus qui firent leur bonheur;

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Superlative Story

Superlative Story


I Syntaxical Sequence

II Strange Stanza Succession Starts

III Scenario Synopsis

IV Sensuality, sense, sensibility,

V Substitute Spousal Suggestions

VI Seesaw Simplicity: Seraglio Simularities Spurned

VII Solution

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

I SYNTAXICAL SEQUENCE

Special scansion ‘S’ syllabic
specious solicisms scraps,
solo solving sounds strabismic,
syllogistic systole scraps.
Syllables spring, shuffle, scuttle,
skittle syntax, scintillate
syntonically sans snuffle, shuttle –
synonyms shake sides, spine straight.

Stanza stanza swift succeeding
senses sweeps, song swifter swims,
succulent succession seeding
substitutions, surface skims.
Scrupulous semantics subtle
switchback spiral, summarize,
seek solutions smart, scrolled, supple,
solve set spectrum's smallish size.

Synonymous synchronising
sympathetic symphony
scores - Socratic symbolizing –
swivelling sonority.
Scansion salvo salvo scansion
strong succeeds, succeeding sends
successors streamlined sampling surging –
sanction seems so slight, scourge spends.

Systematic symbol spreading
'sses something sacred, seeks, -

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Victor Hugo

Ce siècle avait deux ans

Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi. -

Je vous dirai peut-être quelque jour
Quel lait pur, que de soins, que de voeux, que d'amour,
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée,
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
Épandait son amour et ne mesurait pas !
Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !

Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse,
Comment ce haut destin de gloire et de terreur
Qui remuait le monde aux pas de l'empereur,
Dans son souffle orageux m'emportant sans défense,
A tous les vents de l'air fit flotter mon enfance.
Car, lorsque l'aquilon bat ses flots palpitants,
L'océan convulsif tourmente en même temps
Le navire à trois ponts qui tonne avec l'orage,
Et la feuille échappée aux arbres du rivage !

Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé,
J'ai plus d'un souvenir profondément gravé,
Et l'on peut distinguer bien des choses passées
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées.
Certes, plus d'un vieillard sans flamme et sans cheveux,
Tombé de lassitude au bout de tous ses voeux,
Pâlirait s'il voyait, comme un gouffre dans l'onde,
Mon âme où ma pensée habite, comme un monde,
Tout ce que j'ai souffert, tout ce que j'ai tenté,
Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté,
Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse,
Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse,

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Victor Hugo

Chanson des oiseaux

Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.

Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !

Du fond des rocs et des joncs,
Des donjons,
Des monts que le jour embrase,
Volons, et, frémissants, fous,
Plongeons-nous
Dans l'inexprimable extase !

Oiseaux, volez aux clochers,
Aux rochers,
Au précipice, à la cime,
Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
Savourez
La liberté de l'abîme!

Vie ! azur ! rayons ! frissons !
Traversons
La vaste gaîté sereine,
Pendant que sur les vivants,
Dans les vents,
L'ombre des nuages traîne !

Avril ouvre à deux battants
Le printemps ;
L'été le suit, et déploie
Sur la terre un beau tapis
Fait d'épis,
D'herbe, de fleurs, et de joie.

Buvons, mangeons ; becquetons
Les festons
De la ronce et de la vigne ;
Le banquet dans la forêt
Est tout prêt ;
Chaque branche nous fait signe.

Les pivoines sont en feu ;

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Victor Hugo

Conclusion

Il est ! Mais nul cri d'homme ou d'ange, nul effroi,
Nul amour, nulle bouche, humble, tendre ou superbe,
Ne peut balbutier distinctement ce verbe !
Il est ! il est ! il est ! il est éperdument !
Tout, les feux, les clartés, les cieux, l'immense aimant,
Les jours, les nuits, tout est le chiffre ; il est la somme.
Plénitude pour lui, c'est l'infini pour l'homme.
Faire un dogme, et l'y mettre ! ô rêve ! inventer Dieu !
Il est ! Contentez-vous du monde, cet aveu !
Quoi ! des religions, c'est ce que tu veux faire,
Toi, l'homme ! ouvrir les yeux suffit ; je le préfère.
Contente-toi de croire en Lui ; contente-toi
De l'espérance avec sa grande aile, la foi ;
Contente-toi de boire, altéré, ce dictame ;
Contente-toi de dire : - Il est, puisque la femme
Berce l'enfant avec un chant mystérieux ;
Il est, puisque l'esprit frissonne curieux ;
Il est, puisque je vais le front haut ; puisqu'un maître
Qui n'est pas lui, m'indigne, et n'a pas le droit d'être ;
Il est, puisque César tremble devant Patmos ;
Il est, puisque c'est lui que je sens sous ces mots :
Idéal, Absolu, Devoir, Raison, Science ;
Il est, puisqu'à ma faute il faut sa patience,
Puisque l'âme me sert quand l'appétit me nuit,
Puisqu'il faut un grand jour sur ma profonde nuit! -
La pensée en montant vers lui devient géante.
Homme, contente-toi de cette soif béante ;
Mais ne dirige pas vers Dieu ta faculté
D'inventer de la peur et de l'iniquité,
Tes catéchismes fous, tes korans, tes grammaires,
Et ton outil sinistre à forger des chimères.
Vis, et fais ta journée ; aime et fais ton sommeil.
Vois au-dessus de toi le firmament vermeil ;
Regarde en toi ce ciel profond qu'on nomme l'âme ;
Dans ce gouffre, au zénith, resplendit une flamme.
Un centre de lumière inaccessible est là.
Hors de toi comme en toi cela brille et brilla ;
C'est là-bas, tout au fond, en haut du précipice.
Cette clarté toujours jeune, toujours propice,
Jamais ne s'interrompt et ne pâlit jamais ;
Elle sort des noirceurs, elle éclate aux sommets ;
La haine est de la nuit, l'ombre est de la colère !
Elle fait cette chose inouïe, elle éclaire.
Tu ne l'éteindrais pas si tu la blasphémais ;
Elle inspirait Orphée, elle échauffait Hermès ;
Elle est le formidable et tranquille prodige ;
L'oiseau l'a dans son nid, l'arbre l'a dans sa tige ;
Tout la possède, et rien ne pourrait la saisir ;
Elle s'offre immobile à l'éternel désir,
Et toujours se refuse et sans cesse se donne ;

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Ride

As I stumble into bed, I curse the devil in my head
And if I die before I wake, I hope the lord wont hesitate
To pluck my coffin from the ground
He need not heed the neighbors now
And throw me up for all to see,
The flies of august swarming me
I get a ride
Right by your side
Under your skin
Im digging in
Well I dont know, but Ive been told
The road to heaven is paved with gold
And if I die before I wake
I need a ride
I need a ride
I need a ride from you
I need a ride
I need a ride
I need a ride from you
Well sticks and stones can break my bones
And boys can make me kick and moan
But when I want it autodrive
I get a ride
I get a ride
I get a ride from you
I get a ride
I get a ride
I get a ride from you
Now I lay me down to sleep
I pray the lord my soul to keep
And if I die before I wake
I hope the lord wont hesitate
To pluck my coffin from the ground
He need not heed the neighbors now
And throw me up for all to see
The flies of august swarming me
I get a ride
98.5
Positive t-cell
Regeneration
Regeneration
Regeneration
Positive t-cell
Regeneration

song performed by Liz PhairReport problemRelated quotes
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Silences Speak In My Soul

how can I tell you
of the silences
that speak to me
that I reach out

to touch in moments
stretching back to
inspiration of creation
I feel speak in my soul

unique in my stillness
witnessing one vast smile
as whole universe shines
in God’s creative smile

creation comes upon me
creation is all within me
creation infuses my being
creation is sea of awareness

no thoughts form into words
imagery is words within soul
no noise forms into fleet sound
voice spoke creation into being

thoughts wash over my soul
behold creation in appreciation
perceived in stillness attained
God speaks infuses my brain

behold felt essence of life is laden
within love which birthed creation
I reach out touch recipe of gift life
love embraces lungs touch breath air

alertness is alive creation perceives
life is breath breathed into life being
awareness perceives in complexities
multiple lifeforms perceive creation

all life is one life linked in earth biosphere
all earth’s surface abounds in life lease
atmosphere sea abound in one life lease
across eons interwoven creation breathe

ingenious species fail extinct in man greed
independent species erased link cut expire
independent species disappear into oblivion
earth rape accelerates inducing earth death

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Rhythm Nation

with music by our side
to break the color lines
let's work together
to improve our way of life
join voices in protest
to social injustice
ageneration full of courage
come forth with me

people of the world today
are we lookink for a better way of life(sing)
we are a part of the rhythm nation
people of the world unite
strength in numbers we can get it right(sing it)
we are a part of the rhythm nation

this is the test
no struggle no progress
lend a hand to help
your brother do his best
thinds are getting worse
we have to make them better
it's time to give a damn
let's work together...come on...

people of the world today
are we lookink for a better way of life(sing)
we are a part of the rhythm nation(people)
people of the world unite
strength in numbers we can get it right(sing it)
we are a part of the rhythm nation

people of the world today
are we lookink for a better way of life(sing it)
we are a part of the rhythm nation
people of the world unite
strength in numbers we can get it right
we are a part of the rhythm nation

say it people
say it to me
say it to me if you want a better way of life
say it people
say it to me
say it to me if you want a better way of life

people of the world today
are we lookink for a better way of life(sing)
we are a part of the rhythm nation
people of the world unite

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song performed by Janet Jackson from Rhythm Nation 1814Report problemRelated quotes
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State Of The Nation

You can walk, or you can run
You dont have to be someone
I went on a summer cruise
Upon an ocean born to lose
My brother said that he was dead
I saw his face and shook my head
Can you see where we cant be
Were losing our blood in the sea
cause its the state of the nation
Thats holding our salvation
Yes, its the state of the nation
Thats holding our salvation
Oh, the state of the nation
Is causing deprivation
Oh, the state of the nation
Is causing deprivation
From my home I traveled far
I drove in my stolen car
When it broke down, I kissed the ground
cause I dont kiss when youre around
I dont find that I have been
The portrait of an only son
If thats the case, then who could tell
Where my story had begun?
Cause its the state of the nation
Thats holding our salvation
Yes, its the state of the nation
Thats holding our salvation
Yes, the state of the nation
Thats causing deprivation
Oh, the state of the nation
Thats causing deprivation
Even now, Im all alone
Behind a wall thats made of stone
I think about where we have been
And all the sights that could be seen
I know it all could be worthwhile
If only I could force a smile
Now we turn our backs to the sea
The shame of a nation well never be
Cause its the state of the nation
Thats holding our salvation
Yes, its the state of the nation
Thats holding our salvation
Oh, the state of the nation
Is causing deprivation
Yes, the state of the nation
Is causing deprivation

song performed by New OrderReport problemRelated quotes
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Towards a Corruption-free India

Cleanse the nation’s democracy;
Cleanse the nation’s bureaucracy;
Cleanse the nation’s polity;
Cleanse the nation’s authority.

Cleanse the nation’s systems’ machinery;
Cleanse the nation’s judiciary;
Cleanse the nation’s property;
Cleanse the nation’s ill-gotten money.

Let people’s power permeate the Parliament;
Let there be accountability of all citizens;
Let the poor and down-trodden be never ignored;
Let India become rejuvenated.

Bring back the wealth kept outside the land;
Enact laws for the welfare of the Motherland;
Act with responsibility and amity with all;
Console the aggrieved, comfort the dying.

Put the mighty nation on the road to progress;
This is no place for vices and evils of all kind;
Install a sense of security for all;
Infuse morality and patriotism.

Those voted to power must be clean;
Those in authority should not be mean;
Those in high office should not demean;
The future should belong to the youth and the teen.

Enough is enough, rethink on everything;
Corruption is the main issue to be curbed;
The law-makers should not be the worst law-breakers;
The law should serve the purpose it is meant for.

Let’s create a new India where peace prevails;
Let’s make our country prosperous;
Let’s work with zeal and honesty;
Let hearts be filled with sensibility and sensitivity.

The nation with a billion must forge ahead;
The nation should be truly independent;
The nation must regain its former glory;
The nation must be freed from corruption.

Thanks to Anna Hazare’s yeoman service and mighty efforts!
Copyright by Dr John Celes 20-08-11

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Victor Hugo

A propos d'Horace

Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez tout, et vous ignorez tout !
Car vous êtes mauvais et méchants ! -- Mon sang bout
Rien qu'à songer au temps où, rêveuse bourrique,
Grand diable de seize ans, j'étais en rhétorique !
Que d'ennuis ! de fureurs ! de bêtises ! -- gredins ! --
Que de froids châtiments et que de chocs soudains !
«Dimanche en retenue et cinq cents vers d'Horace !»
Je regardais le monstre aux ongles noirs de crasse,
Et je balbutiais : «Monsieur... -- Pas de raisons !
Vingt fois l'ode à Panclus et l'épître aux Pisons !»
Or j'avais justement, ce jour là, -- douce idée
Qui me faisait rêver d'Armide et d'Haydée, --
Un rendez-vous avec la fille du portier.
Grand Dieu ! perdre un tel jour ! le perdre tout entier !
Je devais, en parlant d'amour, extase pure !
En l'enivrant avec le ciel et la nature,
La mener, si le temps n'était pas trop mauvais,
Manger de la galette aux buttes Saint-Gervais !
Rêve heureux ! je voyais, dans ma colère bleue,
Tout cet Éden, congé, les lilas, la banlieue,
Et j'entendais, parmi le thym et le muguet,
Les vagues violons de la mère Saguet !
O douleur ! furieux, je montais à ma chambre,
Fournaise au mois de juin, et glacière en décembre ;
Et, là, je m'écriais :

-- Horace ! ô bon garçon !
Qui vivais dans le calme et selon la raison,
Et qui t'allais poser, dans ta sagesse franche,
Sur tout, comme l'oiseau se pose sur la branche,
Sans peser, sans rester, ne demandant aux dieux
Que le temps de chanter ton chant libre et joyeux !
Tu marchais, écoutant le soir, sous les charmilles,
Les rires étouffés des folles jeunes filles,
Les doux chuchotements dans l'angle obscur du bois ;
Tu courtisais ta belle esclave quelquefois,
Myrtale aux blonds cheveux, qui s'irrite et se cabre
Comme la mer creusant les golfes de Calabre,
Ou bien tu t'accoudais à la table, buvant sec
Ton vin que tu mettais toi-même en un pot grec.
Pégase te soufflait des vers de sa narine ;
Tu songeais; tu faisais des odes à Barine,
A Mécène, à Virgile, à ton champ de Tibur,
A Chloë, qui passait le long de ton vieux mur,

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Victor Hugo

A des oiseaux envolés

Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux portrait crevé ? Quel beau missel gothique
Enrichi par vos mains d'un dessin fantastique ?
Non, rien de tout cela. Vous aviez seulement,
Ce matin, restés seuls dans ma chambre un moment,
Pris, parmi ces papiers que mon esprit colore,
Quelques vers, groupe informe, embryons près d'éclore,
Puis vous les aviez mis, prompts à vous accorder,
Dans le feu, pour jouer, pour voir, pour regarder
Dans une cendre noire errer des étincelles,
Comme brillent sur l'eau de nocturnes nacelles,
Ou comme, de fenêtre en fenêtre, on peut voir
Des lumières courir dans les maisons le soir.

Voilà tout. Vous jouiez et vous croyiez bien faire.

Belle perte, en effet ! beau sujet de colère !
Une strophe, mal née au doux bruit de vos jeux,
Qui remuait les mots d'un vol trop orageux !
Une ode qui chargeait d'une rime gonflée
Sa stance paresseuse en marchant essoufflée !
De lourds alexandrins l'un sur l'autre enjambant
Comme des écoliers qui sortent de leur banc !
Un autre eût dit : - Merci ! Vous ôtez une proie
Au feuilleton méchant qui bondissait de joie
Et d'avance poussait des rires infernaux
Dans l'antre qu'il se creuse au bas des grands journaux. -
Moi, je vous ai grondés. Tort grave et ridicule !

Nains charmants que n'eût pas voulu fâcher Hercule,
Moi, je vous ai fait peur. J'ai, rêveur triste et dur,
Reculé brusquement ma chaise jusqu'au mur,
Et, vous jetant ces noms dont l'envieux vous nomme,
J'ai dit : - Allez-vous-en ! laissez-moi seul ! - Pauvre homme !
Seul ! le beau résultat ! le beau triomphe ! seul !
Comme on oublie un mort roulé dans son linceul,
Vous m'avez laissé là, l'oeil fixé sur ma porte,
Hautain, grave et puni. - Mais vous, que vous importe !
Vous avez retrouvé dehors la liberté,
Le grand air, le beau parc, le gazon souhaité,
L'eau courante où l'on jette une herbe à l'aventure,
Le ciel bleu, le printemps, la sereine nature,
Ce livre des oiseaux et des bohémiens,
Ce poème de Dieu qui vaut mieux que les miens,
Où l'enfant peut cueillir la fleur, strophe vivante,

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