Latest quotes | Random quotes | Vote! | Latest comments | Submit quote

Confessio Amantis. Explicit Liber Secundus

Incipit Liber Tercius

Ira suis paribus est par furiis Acherontis,
Quo furor ad tempus nil pietatis habet.
Ira malencolicos animos perturbat, vt equo
Iure sui pondus nulla statera tenet.
Omnibus in causis grauat Ira, set inter amantes,
Illa magis facili sorte grauamen agit:
Est vbi vir discors leuiterque repugnat amori,
Sepe loco ludi fletus ad ora venit.

----------------------------------- ------------------------------------------------

If thou the vices lest to knowe,
Mi Sone, it hath noght ben unknowe,
Fro ferst that men the swerdes grounde,
That ther nis on upon this grounde,
A vice forein fro the lawe,
Wherof that many a good felawe
Hath be distraght be sodein chance;
And yit to kinde no plesance
It doth, bot wher he most achieveth
His pourpos, most to kinde he grieveth,
As he which out of conscience
Is enemy to pacience:
And is be name on of the Sevene,
Which ofte hath set this world unevene,
And cleped is the cruel Ire,
Whos herte is everemore on fyre
To speke amis and to do bothe,
For his servantz ben evere wrothe.
Mi goode fader, tell me this:
What thing is Ire? Sone, it is
That in oure englissh Wrathe is hote,
Which hath hise wordes ay so hote,
That all a mannes pacience
Is fyred of the violence.
For he with him hath evere fyve
Servantz that helpen him to stryve:
The ferst of hem Malencolie
Is cleped, which in compaignie
An hundred times in an houre
Wol as an angri beste loure,
And noman wot the cause why.
Mi Sone, schrif thee now forthi:
Hast thou be Malencolien?
Ye, fader, be seint Julien,
Bot I untrewe wordes use,
I mai me noght therof excuse:
And al makth love, wel I wot,

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Related quotes

The God Of The Poor

There was a lord that hight Maltete,
Among great lords he was right great,
On poor folk trod he like the dirt,
None but God might do him hurt.
Deus est Deus pauperum.

With a grace of prayers sung loud and late
Many a widow’s house he ate;
Many a poor knight at his hands
Lost his house and narrow lands.
Deus est Deus pauperum.

He burnt the harvests many a time,
He made fair houses heaps of lime;
Whatso man loved wife or maid
Of Evil-head was sore afraid.
Deus est Deus pauperum.

He slew good men and spared the bad;
Too long a day the foul dog had,
E’en as all dogs will have their day;
But God is as strong as man, I say.
Deus est Deus pauperum.

For a valiant knight, men called Boncoeur,
Had hope he should not long endure,
And gathered to him much good folk,
Hardy hearts to break the yoke.
Deus est Deus pauperum.

But Boncoeur deemed it would be vain
To strive his guarded house to gain;
Therefore, within a little while,
He set himself to work by guile.
Deus est Deus pauperum.

He knew that Maltete loved right well
Red gold and heavy. If from hell
The Devil had cried, “Take this gold cup,”
Down had he gone to fetch it up.
Deus est Deus pauperum.

Twenty poor men’s lives were nought
To him, beside a ring well wrought.
The pommel of his hunting-knife
Was worth ten times a poor man’s life.
Deus est Deus pauperum.

A squire new-come from over-sea
Boncoeur called to him privily,

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Furor

[here comes the furor]
Kick the dust, wipe the crime from the main street
Await the coming of the lord
Hangin round with them low down and dirty
Bringing order from the boss
Whats the furor bout it all
Leave you pantin, bust your balls
Kicked around, messed about, get your hands dirty
On the killin floor
Im your furor
Im your furor, baby
[come on, yeah]
Friend of mine, cross the line to a new state
I can shake the law
Find a mine, gonna build me a new place
No knockin door to door
Im your furor
Im your furor, baby
Whats your furor
Im your furor
[yeah, yeah, yeah]
Bring on the furor [cmon]
[well] Im your furor
Whats your furor [baby]
Feel the furor
Im your furor baby
Im your furor
Whats your furor baby
Feel the furor
Youre my furor
Im your furor
Im your furor

song performed by AC-DCReport problemRelated quotes
Added by Lucian Velea
Comment! | Vote! | Copy!

Share

VIII. Dominus Hyacinthus de Archangelis, Pauperum Procurator

Ah, my Giacinto, he's no ruddy rogue,
Is not Cinone? What, to-day we're eight?
Seven and one's eight, I hope, old curly-pate!
—Branches me out his verb-tree on the slate,
Amo-as-avi-atum-are-ans,
Up to -aturus, person, tense, and mood,
Quies me cum subjunctivo (I could cry)
And chews Corderius with his morning crust!
Look eight years onward, and he's perched, he's perched
Dapper and deft on stool beside this chair,
Cinozzo, Cinoncello, who but he?
—Trying his milk-teeth on some crusty case
Like this, papa shall triturate full soon
To smooth Papinianian pulp!

It trots
Already through my head, though noon be now,
Does supper-time and what belongs to eve.
Dispose, O Don, o' the day, first work then play!
The proverb bids. And "then" means, won't we hold
Our little yearly lovesome frolic feast,
Cinuolo's birth-night, Cinicello's own,
That makes gruff January grin perforce!
For too contagious grows the mirth, the warmth
Escaping from so many hearts at once—
When the good wife, buxom and bonny yet,
Jokes the hale grandsire,—such are just the sort
To go off suddenly,—he who hides the key
O' the box beneath his pillow every night,—
Which box may hold a parchment (someone thinks)
Will show a scribbled something like a name
"Cinino, Ciniccino," near the end,
"To whom I give and I bequeath my lands,
"Estates, tenements, hereditaments,
"When I decease as honest grandsire ought."
Wherefore—yet this one time again perhaps—
Shan't my Orvieto fuddle his old nose!
Then, uncles, one or the other, well i' the world,
May—drop in, merely?—trudge through rain and wind,
Rather! The smell-feasts rouse them at the hint
There's cookery in a certain dwelling-place!
Gossips, too, each with keepsake in his poke,
Will pick the way, thrid lane by lantern-light,
And so find door, put galligaskin off
At entry of a decent domicile
Cornered in snug Condotti,—all for love,
All to crush cup with Cinucciatolo!

Well,
Let others climb the heights o' the court, the camp!

[...] Read more

poem by from The Ring and the BookReport problemRelated quotes
Added by Veronica Serbanoiu
Comment! | Vote! | Copy!

Share

La Chronique Ascendante des Ducs de Normandie

Mil chent et soisante anz out de temps et d'espace
puiz que Dex en la Virge descendi par sa grace,
quant un clerc de Caen, qui out non Mestre Vace,
s'entremist de l'estoire de Rou et de s'estrasce,
qui conquist Normendie, qui qu'en poist ne qui place,
contre l'orgueil de France, qui encor les menasce,
que nostre roi Henri la congnoissë et sace.
Qui gaires n'a de rentes ne gaires n'en porcache ;
mez avarice a frait a largesce sa grace,
ne peut lez mainz ouvrir, plus sont gelez que glace, .
ne sai ou est reposte, ne truiz train ne trace;
qui ne soit losengier ne encort liu ne place,
a plusors i fait on la cue lovinace.
Ce ne fu mie el temps Virgile ne Orace
ne el temps Alixandre ne Cesar ne Estace,
lores avoit largesce vertu et efficace.
Du roi Henri voil faire ceste premiere page,
qui prist Alianor, dame de haut parage,
Dex doinst a ambedeuls de bien faire courage!
Ne me font mie rendre a la court le musage,
de dons et de pramesses chascun d' euls m' asouage ;
mez besoing vient souvent qui tost sigle et tost nage,
et souvent me fait meitre le denier et le gage.
France est Alienor et debonnaire et sage ;
roÿne fu de France en son premier aage,
Looÿs l' espousa qui out grant mariage;
en Jerusalem furent en lonc pelerinage,
assez y traist chescun travail et ahanage,
Quant reparriez s' en furent, par conseil du barnage
s' em parti la roÿne o riche parentage;
de cele departie n'out elle nul damage ;
a Poitiers s'en ala, son naturel manage,
n'i out plus prochain heir qu'el fu de son lignage.
Li roiz Henri la prist o riche mariage,
cil qui tint Engleterre et la terre marage
entre Espaingne et Escosce, de rivage en rivage ;
grant parole est de lui et de son vasselage,
des felons qu'il destraint comme oysel clos en cage ;
n' a baron en sa terre o si grant herbergage
qui ost le pais enfraindre em plein ne en boscage,
se il peut estre ataint, n'et des membres hontage,
ou qu'il n'i lest le cors ou l' ame en ostage.

La geste voil de Rou et dez Normanz conter,
lors faiz et lor proësce doi je bien recorder.
Les boisdies de France ne font mie a celer,
tout tens voudrent Franchoiz Normanz desheriter
et tout tens se penerent d' euls vaincre et d'els grever,
et quant Franceiz nes porent par force sormonter
par plusors tricheries lez soulent agraver ;

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

A qui la faute?

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

- Oui.
J'ai mis le feu là.

- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

Conclusion

Il est ! Mais nul cri d'homme ou d'ange, nul effroi,
Nul amour, nulle bouche, humble, tendre ou superbe,
Ne peut balbutier distinctement ce verbe !
Il est ! il est ! il est ! il est éperdument !
Tout, les feux, les clartés, les cieux, l'immense aimant,
Les jours, les nuits, tout est le chiffre ; il est la somme.
Plénitude pour lui, c'est l'infini pour l'homme.
Faire un dogme, et l'y mettre ! ô rêve ! inventer Dieu !
Il est ! Contentez-vous du monde, cet aveu !
Quoi ! des religions, c'est ce que tu veux faire,
Toi, l'homme ! ouvrir les yeux suffit ; je le préfère.
Contente-toi de croire en Lui ; contente-toi
De l'espérance avec sa grande aile, la foi ;
Contente-toi de boire, altéré, ce dictame ;
Contente-toi de dire : - Il est, puisque la femme
Berce l'enfant avec un chant mystérieux ;
Il est, puisque l'esprit frissonne curieux ;
Il est, puisque je vais le front haut ; puisqu'un maître
Qui n'est pas lui, m'indigne, et n'a pas le droit d'être ;
Il est, puisque César tremble devant Patmos ;
Il est, puisque c'est lui que je sens sous ces mots :
Idéal, Absolu, Devoir, Raison, Science ;
Il est, puisqu'à ma faute il faut sa patience,
Puisque l'âme me sert quand l'appétit me nuit,
Puisqu'il faut un grand jour sur ma profonde nuit! -
La pensée en montant vers lui devient géante.
Homme, contente-toi de cette soif béante ;
Mais ne dirige pas vers Dieu ta faculté
D'inventer de la peur et de l'iniquité,
Tes catéchismes fous, tes korans, tes grammaires,
Et ton outil sinistre à forger des chimères.
Vis, et fais ta journée ; aime et fais ton sommeil.
Vois au-dessus de toi le firmament vermeil ;
Regarde en toi ce ciel profond qu'on nomme l'âme ;
Dans ce gouffre, au zénith, resplendit une flamme.
Un centre de lumière inaccessible est là.
Hors de toi comme en toi cela brille et brilla ;
C'est là-bas, tout au fond, en haut du précipice.
Cette clarté toujours jeune, toujours propice,
Jamais ne s'interrompt et ne pâlit jamais ;
Elle sort des noirceurs, elle éclate aux sommets ;
La haine est de la nuit, l'ombre est de la colère !
Elle fait cette chose inouïe, elle éclaire.
Tu ne l'éteindrais pas si tu la blasphémais ;
Elle inspirait Orphée, elle échauffait Hermès ;
Elle est le formidable et tranquille prodige ;
L'oiseau l'a dans son nid, l'arbre l'a dans sa tige ;
Tout la possède, et rien ne pourrait la saisir ;
Elle s'offre immobile à l'éternel désir,
Et toujours se refuse et sans cesse se donne ;

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Jeton KELMENDI – Biographie poésie

Traduit en français par Athanase Vantchev de Thracy Paris


Jeton KELMENDI – Biographie

Jeton Kelmendi est un auteur qui propose une poésie tri-dimensionnelle, couplant modernité et actualité, et qui la communique d’une manière à la fois originale et traditionnelle. Des critiques littéraires ont apprécié dans sa poésie un message au caractère claire, puissant et accompli.

Le langage de Kelmendi est personnel et s’offre naturellement au lecteur. Sa forme agréable et attractive tient significativement à ses concepts émouvants figuratifs en même temps que complexes. L’essence de sa poésie est une narration verticale et une sélection rigoureuse des sujets abordés, qui lui permettent des jeux d’espace et de temps.

Le poète albanais Jeton Kelmendi est né à Peja en 1978. Il a suivi sa scolarité, primaire et secondaire, dans sa ville natale, puis il a poursuivi des études supérieures à l’Université de Prishtina. Correspondant de plusieurs média albanais (en Albanie et au Kosovo) , il collabore avec encore d’autres au niveau international.

Kelmendi est un nom familier aux lecteurs kosovars de poésie, depuis 2000.
Il est également connu comme journaliste, spécialisé dans les domaines politique et culturel.

La poésie de Kelmendi a été traduite en plusieurs langues et figure dans de nombreuses anthologies. Membre de plusieurs associations internationales de poètes, il a été publié dans des revues culturelles, surtout en anglais.

Au centre de la pensée poétique de Kelmendi se trouvent la subtilité de l’expression et le soin accordé à la parole. Les thèmes dominants de ses écrits sont l’amour et les réalités crues de la situation politique, qu’imprègne souvent un sentiment de déception devant la conduite des affaires.

Il est un ancien combattant de l’UCK (Armée de Libération Kosovare) . Actuellement, membre de l’Association Européenne des Journalistes Professionnels, Kelmendi réside à Bruxelles.

Bibliographie
En albanais:
Le siècle de promesses - Shekulli i Premtimeve,1999 (poésie)
Au delà du silence - Përtej Heshtjes,2002 (poésie)
S’il est midi - Në qoftë mesditë,2004 (poésie)
Donnez-moi une patrie - Më fal pak Atdhe,2005 (poésie)
Où vont les avenirs - Ku shkojnë ardhjet,2007 (poésie)
Madame Parole - Zonja Fjalë 2007 (théâtre)

En roumain:

Si rares sont devenues les lettres - Ce mult s-au rãrit scrisorile 2007 (anthologie personnelle de poèmes)
Poesie

MADEMOISELLE PAROLE ET MONSIEUR PENSEE


1.

J’ai parlé d’une manière plutôt
Différente
Trop triomphante
Mademoiselle
J’espère que
Vous n’y voyez pas d’offense
Ce ne sont, après tout
Que des paroles d’un poète
Et vous savez qu’il est permis

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

Chanson des oiseaux

Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.

Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !

Du fond des rocs et des joncs,
Des donjons,
Des monts que le jour embrase,
Volons, et, frémissants, fous,
Plongeons-nous
Dans l'inexprimable extase !

Oiseaux, volez aux clochers,
Aux rochers,
Au précipice, à la cime,
Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
Savourez
La liberté de l'abîme!

Vie ! azur ! rayons ! frissons !
Traversons
La vaste gaîté sereine,
Pendant que sur les vivants,
Dans les vents,
L'ombre des nuages traîne !

Avril ouvre à deux battants
Le printemps ;
L'été le suit, et déploie
Sur la terre un beau tapis
Fait d'épis,
D'herbe, de fleurs, et de joie.

Buvons, mangeons ; becquetons
Les festons
De la ronce et de la vigne ;
Le banquet dans la forêt
Est tout prêt ;
Chaque branche nous fait signe.

Les pivoines sont en feu ;

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

L'Aveugle

'Dieu dont l'arc est d'argent, dieu de Claros, écoute;
O Sminthée-Apollon, je périrai sans doute,
Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant.'

C'est ainsi qu'achevait l'aveugle en soupirant,
Et près des bois marchait, faible, et sur une pierre
S'asseyait. Trois pasteurs, enfants de cette terre,
Le suivaient, accourus aux abois turbulents
Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants.
Ils avaient, retenant leur fureur indiscrète,
Protégé du vieillard la faiblesse inquiète;
Ils l'écoutaient de loin, et s'approchant de lui:
Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui?
Serait-ce un habitant de l'empire céleste?
Ses traits sont grands et fiers; de sa ceinture agreste
Pend une lyre informe; et les sons de sa voix
Émeuvent l'air et l'onde, et le ciel et les bois.'

Mais il entend leurs pas, prête l'oreille, espère,
Se trouble, et tend déjà les mains à la prière.
'Ne crains point, disent-ils, malheureux étranger,
Si plutôt, sous un corps terrestre et passager,
Tu n'es point quelque dieu protecteur de la Grèce,
Tant une grâce auguste ennoblit ta vieillesse!
Si tu n'es qu'un mortel, vieillard infortuné,
Les humains près de qui les flots t'ont amené
Aux mortels malheureux n'apportent point d'injures.
Les destins n'ont jamais de faveurs qui soient pures.
Ta voix noble et touchante est un bienfait des dieux;
Mais aux clartés du jour ils ont fermé tes yeux.

--Enfants, car votre voix est enfantine et tendre,
Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre;
Mais, toujours soupçonneux, l'indigent étranger
Croit qu'on rit de ses maux et qu'on veut l'outrager.
Ne me comparez point à la troupe immortelle:
Ces rides, ces cheveux, cette nuit éternelle,
Voyez, est-ce le front d'un habitant des cieux?
Je ne suis qu'un mortel, un des plus malheureux!
Si vous en savez un, pauvre, errant, misérable,
C'est à celui-là seul que je suis comparable;
Et pourtant je n'ai point, comme fit Thamyris,
Des chansons à Phoebus voulu ravir le prix;
Ni, livré comme Oedipe à la noire Euménide,
Je n'ai puni sur moi l'inceste parricide;
Mais les dieux tout-puissants gardaient à mon déclin
Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim.

--Prends, et puisse bientôt changer ta destinée!'
Disent-ils. Et tirant ce que, pour leur journée,

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Mea Culpa

(curly m.c./david fairstein)
.
Kyrie eleison
Christe eleison
.
Je ne dors plus
(the time has come)
.
Je te desire
(the time has come)
.
Prends moi
Je suis a toi
Mea culpa
.
Je veux aller au bout de me fantasmes
Je sais que cest interdit
Je suis folle. je mabandonne
.
Mea culpa
Kyrie eleison
Christe eleison
.
Je suis la et ailleurs
Je nai plus rien
Je deviens folle
Je mabandonne
.
Mea culpa
.
Je ne dors plus
Je te desire
Prends moi
Je suis a toi
.
Kyrie eleison
Christe eleison
.
Je suis la et ailleurs
Je veux tout
Quand tu veux
Comme tu veux
.
Mea culpa
Kyrie eleison
(translation:
Lord have mercy
Christ have mercy
.
I cant sleep anymore

[...] Read more

song performed by EnigmaReport problemRelated quotes
Added by Lucian Velea
Comment! | Vote! | Copy!

Share

The Ballad Of Ira Hayes

Gather round you people and a story I will tell
About a brave young indian you should remember well
From the tribe of pima indians, a proud and a peaceful band
They farmed the phoenix valley in arizona land
Down their ditches for a thousand years the sparkling water rushed
Till their white man stole their water rights and the running water hushed
Now iras folks were hungry and their farms wene crops of weeds
But when war came he volunteers and forgot, the white mans greed
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war
Yes, call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war.
They started up iwo jima hill, 250 men
But only 27 lived to walk back down that hill again
And when the fight was over and the old glory raised
One of the men who held it high was the indian ira hayes
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war.
Now ira returned a hero, celebrated throughout the land
He was wined and speeched and honored, everybody shook his hand
But he was just a pima indian, no money crops, no chance
And at home nobody cared what ira had done and the wind did the indians
Dance
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war.
And ira started drinking hard, jail was often his home
They let him raise the flag there and lower it like youd throw a dog a bone
He died drunk early one morning, alone in the land he had fought to save
Two inches of water in a lonely ditch was the grave for ira hayes
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war
Yes, call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war.
Yes, call him, drunken ira hayes, but his land is still as dry
And his ghost is lying thirsty in the ditch where ira died
Call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war
Yes, call him, drunken ira hayes, he wont answer anymore
Not the whiskey-drinking indian or the marine who went to war.

song performed by Bob DylanReport problemRelated quotes
Added by Lucian Velea
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

A Villequier

Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;

Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m'entre dans le cœur ;

Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ;

Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre
Elle dort pour jamais ;

Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles,
Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,
Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,
Je reprends ma raison devant l'immensité ;

Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé ;

Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes
Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant !
Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,
Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent ;

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament ;
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est le commencement ;

Je conviens à genoux que vous seul, père auguste,
Possédez l'infini, le réel, l'absolu ;
Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est juste
Que mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu !

Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrive
Par votre volonté.
L'âme de deuils en deuils, l'homme de rive en rive,
Roule à l'éternité.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

Être aimé

Écoute-moi. Voici la chose nécessaire :
Être aimé. Hors de là rien n'existe, entends-tu ?
Être aimé, c'est l'honneur, le devoir, la vertu,
C'est Dieu, c'est le démon, c'est tout. J'aime, et l'on m'aime.
Cela dit, tout est dit. Pour que je sois moi-même,
Fier, content, respirant l'air libre à pleins poumons,
Il faut que j'aie une ombre et qu'elle dise : Aimons !
Il faut que de mon âme une autre âme se double,
Il faut que, si je suis absent, quelqu'un se trouble,
Et, me cherchant des yeux, murmure : Où donc est-il ?
Si personne ne dit cela, je sens l'exil,
L'anathème et l'hiver sur moi, je suis terrible,
Je suis maudit. Le grain que rejette le crible,
C'est l'homme sans foyer, sans but, épars au vent.
Ah ! celui qui n'est pas aimé, n'est pas vivant.
Quoi, nul ne vous choisit ! Quoi, rien ne vous préfère !
A quoi bon l'univers ? l'âme qu'on a, qu'en faire ?
Que faire d'un regard dont personne ne veut ?
La vie attend l'amour, le fil cherche le noeud.
Flotter au hasard ? Non ! Le frisson vous pénètre ;
L'avenir s'ouvre ainsi qu'une pâle fenêtre ;
Où mettra-t-on sa vie et son rêve ? On se croit
Orphelin ; l'azur semble ironique, on a froid ;
Quoi ! ne plaire à personne au monde ! rien n'apaise
Cette honte sinistre ; on languit, l'heure pèse,
Demain, qu'on sent venir triste, attriste aujourd'hui,
Que faire ? où fuir ? On est seul dans l'immense ennui.
Une maîtresse, c'est quelqu'un dont on est maître ;
Ayons cela. Soyons aimé, non par un être
Grand et puissant, déesse ou dieu. Ceci n'est pas
La question. Aimons ! Cela suffit. Mes pas
Cessent d'être perdus si quelqu'un les regarde.
Ah ! vil monde, passants vagues, foule hagarde,
Sombre table de jeu, caverne sans rayons !
Qu'est-ce que je viens faire à ce tripot, voyons ?
J'y bâille. Si de moi personne ne s'occupe,
Le sort est un escroc, et je suis une dupe.
J'aspire à me brûler la cervelle. Ah ! quel deuil !
Quoi rien ! pas un soupir pour vous, pas un coup d'oeil !
Que le fuseau des jours lentement se dévide !
Hélas ! comme le coeur est lourd quand il est vide !
Comment porter ce poids énorme, le néant ?
L'existence est un trou de ténèbres, béant ;
Vous vous sentez tomber dans ce gouffre. Ah ! quand Dante
Livre à l'affreuse bise implacable et grondante
Françoise échevelée, un baiser éternel
La console, et l'enfer alors devient le ciel.
Mais quoi ! je vais, je viens, j'entre, je sors, je passe,
Je meurs, sans faire rien remuer dans l'espace !
N'avoir pas un atome à soi dans l'infini !

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Guillaume Apollinaire

Les collines

Au-dessus de Paris un jour
Combattaient deux grands avions
L'un était rouge et l'autre noir
Tandis qu'au zénith flamboyait
L'éternel avion solaire
L'un était toute ma jeunesse
Et l'autre c'était l'avenir
Ils se combattaient avec rage
Ainsi fit contre Lucifer
L'Archange aux ailes radieuses
Ainsi le calcul au problème
Ainsi la nuit contre le jour
Ainsi attaque ce que j'aime
Mon amour ainsi l'ouragan
Déracine l'arbre qui crie
Mais vois quelle douceur partout
Paris comme une jeune fille
S'éveille langoureusement
Secoue sa longue chevelure
Et chante sa belle chanson
Où donc est tombée ma jeunesse
Tu vois que flambe l'avenir
Sache que je parle aujourd'hui
Pour annoncer au monde entier
Qu'enfin est né l'art de prédire
Certains hommes sont des collines
Qui s'élèvent d'entre les hommes
Et voient au loin tout l'avenir
Mieux que s'il était le présent
Plus net que s'il était passé
Ornement des temps et des routes
Passe et dure sans t'arrêter
Laissons sibiler les serpents
En vain contre le vent du sud
Les Psylles et l'onde ont péri
Ordre des temps si les machines
Se prenaient enfin à penser
Sur les plages de pierreries
Des vagues d'or se briseraient
L'écume serait mère encore
Moins haut que l'homme vont les aigles
C'est lui qui fait la joie des mers
Comme il dissipe dans les airs
L'ombre et les spleens vertigineux
Par où l'esprit rejoint le songe
Voici le temps de la magie
Il s'en revient attendez-vous
À des milliards de prodiges
Qui n'ont fait naître aucune fable
Nul les ayant imaginés

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

La Liberte

UN CHEVRIER, UN BERGER


LE CHEVRIER

Berger, quel es-tu donc? qui t'agite? et quels dieux
De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux?

LE BERGER

Blond pasteur de chevreaux, oui, tu veux me l'apprendre:
Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.

LE CHEVRIER

Quoi! tu sors de ces monts où tu n'as vu que toi,
Et qu'on n'approche point sans peine et sans effroi?

LE BERGER

Tu te plais mieux sans doute au bois, à la prairie;
Tu le peux. Assieds-toi parmi l'herbe fleurie:
Moi, sous un antre aride, en cet affreux séjour,
Je me plais sur le roc à voir passer le jour.

LE CHEVRIER

Mais Cérès a maudit cette terre âpre et dure;
Un noir torrent pierreux y roule une onde impure;
Tous ces rocs, calcinés sous un soleil rongeur,
Brûlent et font hâter les pas du voyageur.
Point de fleurs, point de fruits, nul ombrage fertile
N'y donne au rossignol un balsamique asile.
Quelque olivier au loin, maigre fécondité,
Y rampe et fait mieux voir leur triste nudité.
Comment as-tu donc su d'herbes accoutumées
Nourrir dans ce désert tes brebis affamées?

LE BERGER

Que m'importe! est-ce à moi qu'appartient ce troupeau?
Je suis esclave.

LE CHEVRIER

Au moins un rustique pipeau
A-t-il chassé l'ennui de ton rocher sauvage?
Tiens, veux-tu cette flûte? Elle fut mon ouvrage.
Prends: sur ce buis, fertile en agréables sons,
Tu pourras des oiseaux imiter les chansons.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

A Letter To Doctor Ingelo, then With My Lord Whitlock, Ambassador From The Protector To The Queen Of Sweden

Quid facis Arctoi charissime transfuga coeli,
Ingele, proh sero cognite, rapte cito?
Num satis Hybernum defendis pellibus Astrum,
Qui modo tam mollis nec bene firmus eras?
Quae Gentes Hominum, quae sit Natura Locorum,
Sint Homines, potius dic ibi sintre Loca?
Num gravis horrisono Polus obruit omnia lapsu,
Jungitur & praeceps Mundas utraque nive?
An melius canis horrescit Campus Aristis,
Amuius Agricolis & redit Orbe labor?
Incolit, ut fertur, saevam Gens mitior Oram,
Pace vigil, Bello strenua, justa Foro.
Quin ibi sunt Urbes, atque alta Palatia Regum,
Musarumque domus, & sua Templa Deo.
Nam regit Imperio populum Christina ferocem,
Et dare jura potest regia Virgo viris.
Utque trahit rigidum Magnes Aquilone Metallum,
Gandet eam Soboles ferrea sponte sequii.
Dic quantum liceat fallaci credere Famae,
Invida num taceat plura, sonet ve loquax.
At, si vera fides, Mundi melioris ab ortu,
Saecula Christinae nulla tulere parem.
Ipsa licet redeat (nostri decus orbis) Eliza,
Qualis nostra tamen quantaque Eliza fuit.
Vidimus Effigiem, mistasque Coloribus Umbras:
Sic quoque Sceptripotens, sic quoque visa Dea.
Augustam decorant (raro concordia) frontem
Majestas & Amor, Forma Pudorque simul.
Ingens Virgineo spirat Gustavus in ore:
Agnoscas animos, fulmineumque Patrem.
Nulla suo nituit tam lucida Stella sub Axe;
Non Ea quae meruit Crimine Nympha Polum.
Ah quoties pavidum demisit conscia Lumen,
Utque suae timuit Parrhasis Ora Deae!
Et, simulet falsa ni Pictor imagine Vultus,
Delia tam similis nec fuit ipsa sibi.
Ni quod inornati Triviae sint forte Capilli,
Sollicita sed buic distribuantur Acu.
Scilicet ut nemo est illa reverentior aequi;
Haud ipsas igitur fert sine Lege Comas.
Gloria sylvarum pariter communis utrique
Est, & perpetuae Virginitatis Honos.
Sic quoque Nympharum supereminet Agmina collo,
Fertque Choros Cynthi per Juga, per Nives.
Haud aliter pariles Ciliorum contrahit Arcus
Acribus ast Oculis tela subesse putes.
Luminibus dubites an straverit illa Sagittis
Quae foret exuviis ardua colla Feram.
Alcides humeros coopertus pelle Nemaea
Haud ita labentis sustulit Orbis Onus.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Le Tourbillon De La Vie (feat. Jeanne Moreau)

Elle avait des bagues chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitot, m'enjola.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage ple
De femme fatale qui m'fut fatale [2x].
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvs, on s'est rchauffs,
Puis on s'est spars.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hie, hie, hie
a fait dj un fameux bail [2x].
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage ple
M'murent plus que jamais.
Je me suis sol en l'coutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis rveill en sentant
Des baisers sur mon front brlant [2x].
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvs, on s'est spars.
Dans le tourbillon de la vie.
On a continu toumer
Tous les deux enlacs
Tous les deux enlacs.
Puis on s'est rchauffs.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah l l
Elle est retombe dans mes bras.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvs,
Quand on s'est rchauffs,
Pourquoi se sparer ?
Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On continu tourner
Tous les deux enlacs
Tous les deux enlacs.

song performed by Vanessa ParadisReport problemRelated quotes
Added by Lucian Velea
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

La Fée Et La Péri (The Fay And The Peri)

I

Enfants ! si vous mouriez, gardez bien qu'un esprit
De la route des cieux ne détourne votre âme !
Voici ce qu'autrefois un vieux sage m'apprit : -
Quelques démons, sauvés de l'éternelle flamme,
Rebelles moins pervers que l'Archange proscrit,
Sur la terre, où le feu, l'onde ou l'air les réclame,
Attendent, exilés, le jour de Jésus-Christ.
Il en est qui, bannis des célestes phalanges,
Ont de si douces voix qu'on les prend pour des anges.
Craignez-les : pour mille ans exclus du paradis,
Ils vous entraîneraient, enfants, au purgatoire ! -
Ne me demandez pas d'où me vient cette histoire;
Nos pères l'ont contée; et moi, je la redis.


II

LA PÉRI
Où vas-tu donc, jeune âme?... Écoute !
Mon palais pour toi veut s'ouvrir.
Suis-moi, des cieux quitte la route;
Hélas ! tu t'y perdrais sans doute,
Nouveau-né, qui viens de mourir !
Tu pourras jouer à toute heure
Dans mes beaux jardins aux fruits d'or;
Et de ma riante demeure
Tu verras ta mère qui pleure
Près de ton berceau, tiède encor.
Des Péris je suis la plus belle;
Mes sueurs règnent où naît le jour;
Je brille en leur troupe immortelle,
Comme entre les fleurs brille celle
Que l'on cueille en rêvant d'amour.
Mon front porte un turban de soie;
Mes bras de rubis sont couverts;
Quand mon vol ardent se déploie,
L'aile de pourpre qui tournoie
Roule trois yeux de flamme ouverts.
Plus blanc qu'une lointaine voile,
Mon corps n'en a point la pâleur;
En quelque lieu qu'il se dévoile,
Il l'éclaire comme une étoile,
Il l'embaume comme une fleur.


LA FÉE

Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
 

Search


Recent searches | Top searches