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Lancan vei la folha

Tuit cil que.m preyon qu'eu chan,
volgra saubesson lo ver,
s'eu n'ai aize ni lezer.
Chantes qui chantar volria,
qu'eu non saup ni chan ni via,
pois perdei ma benanansa
per ma mala destinansa.

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Chan Hitchhikes To Shanghai

Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
He took a trip to see his mother,
And she was sick, how he got over, he took pride in everything he did,
Never had a harsh word?
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Works on the snow, works in the wind,
How does he travel? whos with him?
Didnt think chan had a family,
Grew accustomed to a symphony, chan held on to his mystery,
Chan, whaty doin man?
Say chan, I wrote this song about you man,
It goes, chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Miss his cooking, sense of humour,
Miss his timing, his discipline, wee all miss chan but we cant advoid,
Now theres an empty space (? ),
Goin to give to leave his job,
Hes the only man, I wrote this song,
Hey, chan, whaty doin man?
Say chan, I wrote this song about you man,
It goes, chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Hitchhikes, hitchhikes,
To shanghai, hitchhikes, to shanghai,
Chan,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan goes to shanghai,
Chan hitchhikes to shanghai,
Chan, hitchhikes, oh chan, anyway you can
Ha, come back chan, come back chan,
Shanghai chan,
Shanghai chan,

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La Chronique Ascendante des Ducs de Normandie

Mil chent et soisante anz out de temps et d'espace
puiz que Dex en la Virge descendi par sa grace,
quant un clerc de Caen, qui out non Mestre Vace,
s'entremist de l'estoire de Rou et de s'estrasce,
qui conquist Normendie, qui qu'en poist ne qui place,
contre l'orgueil de France, qui encor les menasce,
que nostre roi Henri la congnoissë et sace.
Qui gaires n'a de rentes ne gaires n'en porcache ;
mez avarice a frait a largesce sa grace,
ne peut lez mainz ouvrir, plus sont gelez que glace, .
ne sai ou est reposte, ne truiz train ne trace;
qui ne soit losengier ne encort liu ne place,
a plusors i fait on la cue lovinace.
Ce ne fu mie el temps Virgile ne Orace
ne el temps Alixandre ne Cesar ne Estace,
lores avoit largesce vertu et efficace.
Du roi Henri voil faire ceste premiere page,
qui prist Alianor, dame de haut parage,
Dex doinst a ambedeuls de bien faire courage!
Ne me font mie rendre a la court le musage,
de dons et de pramesses chascun d' euls m' asouage ;
mez besoing vient souvent qui tost sigle et tost nage,
et souvent me fait meitre le denier et le gage.
France est Alienor et debonnaire et sage ;
roÿne fu de France en son premier aage,
Looÿs l' espousa qui out grant mariage;
en Jerusalem furent en lonc pelerinage,
assez y traist chescun travail et ahanage,
Quant reparriez s' en furent, par conseil du barnage
s' em parti la roÿne o riche parentage;
de cele departie n'out elle nul damage ;
a Poitiers s'en ala, son naturel manage,
n'i out plus prochain heir qu'el fu de son lignage.
Li roiz Henri la prist o riche mariage,
cil qui tint Engleterre et la terre marage
entre Espaingne et Escosce, de rivage en rivage ;
grant parole est de lui et de son vasselage,
des felons qu'il destraint comme oysel clos en cage ;
n' a baron en sa terre o si grant herbergage
qui ost le pais enfraindre em plein ne en boscage,
se il peut estre ataint, n'et des membres hontage,
ou qu'il n'i lest le cors ou l' ame en ostage.

La geste voil de Rou et dez Normanz conter,
lors faiz et lor proësce doi je bien recorder.
Les boisdies de France ne font mie a celer,
tout tens voudrent Franchoiz Normanz desheriter
et tout tens se penerent d' euls vaincre et d'els grever,
et quant Franceiz nes porent par force sormonter
par plusors tricheries lez soulent agraver ;

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L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

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Victor Hugo

Claire

Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !

La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
Est-ce donc que là-haut dans l'ombre elles s'appellent,
Qu'elles s'en vont ainsi l'une après l'autre, hélas ?

Enfant qui rayonnais, qui chassais la tristesse,
Que ta mère jadis berçait de sa chanson,
Qui d'abord la charmas avec ta petitesse
Et plus tard lui remplis de clarté l'horizon,

Voilà donc que tu dors sous cette pierre grise !
Voilà que tu n'es plus, ayant à peine été !
L'astre attire le lys, et te voilà reprise,
O vierge, par l'azur, cette virginité !

Te voilà remontée au firmament sublime,
Échappée aux grands cieux comme la grive aux bois,
Et, flamme, aile, hymne, odeur, replongée à l'abîme
Des rayons, des amours, des parfums et des voix !


Nous ne t'entendrons plus rire en notre nuit noire.
Nous voyons seulement, comme pour nous bénir,
Errer dans notre ciel et dans notre mémoire
Ta figure, nuage, et ton nom, souvenir !

Pressentais-tu déjà ton sombre épithalame ?
Marchant sur notre monde à pas silencieux,
De tous les idéals tu composais ton âme,
Comme si tu faisais un bouquet pour les cieux !

En te voyant si calme et toute lumineuse,
Les coeurs les plus saignants ne haïssaient plus rien.
Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuse ,
Et, comme Ruth l'épi, tu ramassais le bien.

La nature, ô front pur, versait sur toi sa grâce,
L'aurore sa candeur, et les champs leur bonté ;
Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe,
Toute cette douceur dans toute ta beauté !

Chaste, elle paraissait ne pas être autre chose
Que la forme qui sort des cieux éblouissants ;
Et de tous les rosiers elle semblait la rose,
Et de tous les amours elle semblait l'encens.

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Guillaume Apollinaire

Vendémiaire

Hommes de l'avenir souvenez-vous de moi
Je vivais à l'époque où finissaient les rois
Tour à tour ils mouraient silencieux et tristes
Et trois fois courageux devenaient trismégistes

Que Paris était beau à la fin de septembre
Chaque nuit devenait une vigne où les pampres
Répandaient leur clarté sur la ville et là-haut
Astres mûrs becquetés par les ivres oiseaux
De ma gloire attendaient la vendange de l'aube

Un soir passant le long des quais déserts et sombres
En rentrant à Auteuil j'entendis une voix
Qui chantait gravement se taisant quelquefois
Pour que parvînt aussi sur les bords de la Seine
La plainte d'autres voix limpides et lointaines

Et j'écoutai longtemps tous ces chants et ces cris
Qu'éveillait dans la nuit la chanson de Paris

J'ai soif villes de France et d'Europe et du monde
Venez toutes couler dans ma gorge profonde

Je vis alors que déjà ivre dans la vigne
Paris Vendangeait le raisin le plus doux de la terre
Ces grains miraculeux qui aux treilles chantèrent

Et Rennes répondit avec Quimper et Vannes
Nous voici ô Paris Nos maisons nos habitants
Ces grappes de nos sens qu'enfanta le soleil
Se sacrifient pour te désaltérer trop avide merveille
Nous t'apportons tous les cerveaux les cimetières les murailles
Ces berceaux pleins de cris que tu n'entendras pas
Et d'amont en aval nos pensées ô rivières
Les oreilles des écoles et nos mains rapprochées
Aux doigts allongés nos mains les clochers

Et nous t'apportons aussi cette souple raison
Que le mystère clôt comme une porte la maison
Ce mystère courtois de la galanterie
Ce mystère fatal fatal d'une autre vie
Double raison qui est au-delà de la beauté
Et que la Grèce n'a pas connue ni l'Orient
Double raison de la Bretagne où lame à lame
L'océan châtre peu à peu l'ancien continent

Et les villes du Nord répondirent gaiement

Ô Paris nous voici boissons vivantes
Les viriles cités où dégoisent et chantent

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Victor Hugo

A des oiseaux envolés

Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux portrait crevé ? Quel beau missel gothique
Enrichi par vos mains d'un dessin fantastique ?
Non, rien de tout cela. Vous aviez seulement,
Ce matin, restés seuls dans ma chambre un moment,
Pris, parmi ces papiers que mon esprit colore,
Quelques vers, groupe informe, embryons près d'éclore,
Puis vous les aviez mis, prompts à vous accorder,
Dans le feu, pour jouer, pour voir, pour regarder
Dans une cendre noire errer des étincelles,
Comme brillent sur l'eau de nocturnes nacelles,
Ou comme, de fenêtre en fenêtre, on peut voir
Des lumières courir dans les maisons le soir.

Voilà tout. Vous jouiez et vous croyiez bien faire.

Belle perte, en effet ! beau sujet de colère !
Une strophe, mal née au doux bruit de vos jeux,
Qui remuait les mots d'un vol trop orageux !
Une ode qui chargeait d'une rime gonflée
Sa stance paresseuse en marchant essoufflée !
De lourds alexandrins l'un sur l'autre enjambant
Comme des écoliers qui sortent de leur banc !
Un autre eût dit : - Merci ! Vous ôtez une proie
Au feuilleton méchant qui bondissait de joie
Et d'avance poussait des rires infernaux
Dans l'antre qu'il se creuse au bas des grands journaux. -
Moi, je vous ai grondés. Tort grave et ridicule !

Nains charmants que n'eût pas voulu fâcher Hercule,
Moi, je vous ai fait peur. J'ai, rêveur triste et dur,
Reculé brusquement ma chaise jusqu'au mur,
Et, vous jetant ces noms dont l'envieux vous nomme,
J'ai dit : - Allez-vous-en ! laissez-moi seul ! - Pauvre homme !
Seul ! le beau résultat ! le beau triomphe ! seul !
Comme on oublie un mort roulé dans son linceul,
Vous m'avez laissé là, l'oeil fixé sur ma porte,
Hautain, grave et puni. - Mais vous, que vous importe !
Vous avez retrouvé dehors la liberté,
Le grand air, le beau parc, le gazon souhaité,
L'eau courante où l'on jette une herbe à l'aventure,
Le ciel bleu, le printemps, la sereine nature,
Ce livre des oiseaux et des bohémiens,
Ce poème de Dieu qui vaut mieux que les miens,
Où l'enfant peut cueillir la fleur, strophe vivante,

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Prologue du Roman de Rou

Pour remembrer des ancessours
Les faiz et les diz et les mours,
Doit l'on les livres et les gestes
Et les estoires lire as festes,
Les felonies des felons
Et les barnages des barons.
Pour ce firent bien et savoir
Et grant pris durent cil avoir
Qui escristrent premierement,
Et li autour plenierement
Qui firent livres et escriz
Des nobles faiz et des bons diz
Que li baron et li seignour
Firent de tens ancianour.
Tourné fussent en oubliance,
Se ne fust tant de remembrance
Que Il escriture nous fait
Qui les estoires nous retrait.

Mainte cité a ja esté,
Et mainte riche poesté,
Dont nous or rien ne seüssons
Se les escriz n'en eüssons.
De Thebes est grant reparlance,
Et Babiloine ot grant puissance,
Et Troie fu de grant podnee,
Et Ninive fu grant et lee:
Qui or ireit querant les places,
A peine trouvereit les traces.
Rois fu Nabugodonosor,
Une image fist faire d'or,
Soissante coutes de hautour
Et sis coutes ot de laour;
Qui or voudreit son cors veoir,
Ne trouvereit, al mien espoir,
Qui moustrer ne dire seüst
Ou os de lui ne poudre eüst.
Mais par les bons clers qui l'escristrent,
Qui les gestes es livres mistrent,
Savons nous du vieil tens parler
Et des oevres plusours conter.

Alixandre fu rois puissanz,
Douze regnes prist en douze anz,
Moult ot terres, moult ot avoir,
Et rois fu de moult grant pooir;
Mais cil conquez poi li valut:
Envenimez fu, si mourut.

Cesar, qui tant fist et tant pot,

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Lo Que Siente La Mujer

Lo que siente la mujer
Deliciosa
Labio suave y rosa... baby
Piel de miel, dulce y silenciosa
Te parece confundida
Su pasion esta escondida
Nunca sabes lo que va decir
Cuando empieza a sonreir
Quieres ver lo que siente la mujer
Quieres ver y tratar de comprender...la mujer
Seductora, pero nunca facil...baby
Misteriosamente dura y fragil
Lagrimas que no te ensea
Su dolor no deja huella
No la trates ya de impresionar
Solo dejate llevar
Quieres ver lo que siente la mujer
Quieres ver y tratar de comprender...la mujer
Quieres ver lo que siente la mujer
Quieres ver y tratar de comprender
Lo que siente la mujer
Te parece confundida
Su pasion esta escondida
Nunca sabes lo que va decir
Cuando empieza a sonreir
Quieres ver lo que siente la mujer
Quieres ver y tratar de comprender...la mujer
Quieres ver lo que siente la mujer
Quieres ver y tratar de comprender
La mujer...comprender...
Quieres ver
Quieres ver
Quieres ver lo que siente la mujer
Y tratar de comprender
What the woman feels
Delicious, pink and soft lip, baby
Syrup skin, sweet and silence,
She seems to you as confused
Her passion is hidden.
You never know what shes going to say
When she starts to smile.
(chorus:)
Do you want to see what the woman feels?
Do you want to? and try to comprehend the woman.
Seducer, but she is never easy, baby.
Mysteriously hard and soft,
Tear that she never shows you
Her pain doesnt ever let a clue
Dont try to impress her
Just let yourself go with the flow.

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Juramento

Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Te vi tu inocencia cuando te vi por primera vez
Con mis manos te vi convertirte de nia a mujer
Eres tu quien me da la existencia y lo puro de mi ser
Es por eso que a tu lado siempre quiero amanecer
Eres tu quien me curas las heridas y apagas el dolor
Por ti doy mi alma mi sangre y mi corazon
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Me has protegido de mentira y del falso desamor
A tu lado me he convertifo en viajante sin temor
Es por ti que navego con rumbo y direccion
Es tu espiritu y fuerza que le da voz a esta cancion
Eres tu quien me dices mi alma mi deseo de vivir
Eres mi juramento mi credo y donde ire a morir
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Cario, es lo que te doy, te llevo en mi corazon
Cario, es lo que te doy, te llevo en mi corazon
Eres mi juramento mi credo y donde ire a morir
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas
Asi es que te quiero yo
A ver quien te quiere mas

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Les cathédrales

Au fond du choeur monumental,
D'où leur splendeur s'érige
- Or, argent, diamant, cristal -
Lourds de siècles et de prestiges,
Pendant les vêpres, quand les soirs
Aux longues prières invitent,
Ils s'imposent, les ostensoirs,
Dont les fixes joyaux méditent.

Ils conservent, ornés de feu,
Pour l'universelle amnistie,
Le baiser blanc du dernier Dieu,
Tombé sur terre en une hostie.

Et l'église, comme un palais de marbres noirs,
Où des châsses d'argent et d'ombre
Ouvrent leurs yeux de joyaux sombres,
Par l'élan clair de ses colonnes exulte
Et dresse avec ses arcs et ses voussoirs
Jusqu'au faîte, l'éternité du culte.

Dans un encadrement de grands cierges qui pleurent,
A travers temps et jours et heures,
Les ostensoirs
Sont le seul coeur de la croyance
Qui luise encor, cristal et or,
Dans les villes de la démence.

Le bourdon sonne et sonne,
A grand battant tannant,
De larges glas qui sont les râles
Et les sursauts des cathédrales.
Et les foules qui tiennent droits,
Pour refléter le ciel, les miroirs de leur foi,
Réunissent, à ces appels, leurs âmes,
Autour des ostensoirs de flamme.

- O ces foules, ces foules,
Et la misère et la détresse qui les foulent !

Voici les pauvres gens des blafardes ruelles,
Barrant de croix, avec leurs bras tendus,
L'ombre noire qui dort dans les chapelles.

- O ces foules, ces foules,
Et la misère et la détresse qui les foulent !

Voici les corps usés, voici les coeurs fendus,
Voici les coeurs lamentables des veuves
En qui les larmes pleuvent,

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Pan

C’était au temps
Où les grands Dieux de marbre et d’or
Ne vivaient plus qu’en leurs statues ;
On les voyait encor,
Debout et nues,
Au seuil des temples clairs
A tuiles d’or,
Avec la mer
Derrière eux, éclatante, innombrable et sereine,
A l’horizon...

C’est ainsi que je les ai vus, étant petit,
Figures vaines
Dont on m’apprit,
Sans doute en riant d’eux, les formes et les noms ;
Et je riais, enfant, à les voir et de voir
Celui-là, le plus grand, dont l’ombre, vers le soir,
S’allongeait à ses pieds, lourde et grave,
Parce que sa statue était faite d’airain :
C’était le Maître Souverain,
Que nul ne brave,
Zeus !

Et comme, ainsi que je l’ai dit,
Son ombre était énorme et moi petit,
Je m’asseyais dans sa fraîcheur déjà nocturne
Et je jouais avec des pierres, une à une,
Mais l’aigle courroucé qui veillait près de lui
Me regardait et j’avais peur, étant petit.

Et c’est ainsi que j’ai connu lui et les autres.
Apollon
Avec sa lyre ; Hermès, les ailes aux talons
Et deux ailes de même encore à son pétase ;
Mars qui brandit le glaive ; et, nu, la barbe rase,
Le torse blanc, la chair heureuse et dans sa main
Portant le thyrse double et la pomme de pin,
Bacchus qui, couronné de pampre et toujours beau,
A sa tempe sans ride assure son bandeau,
Et Neptune barbu d’algues et dont l’oreille
Compare dans le vent qui l’apporte pareille
La rumeur de la mer à celle des forêts ;
Et les Déesses et Cypris au rire frais
Dont fleurissent les seins et dont mûrit la bouche,
Et la grande Junon, sérieuse et farouche,
Et Diane hautaine et farouche comme elle,
Et Minerve casquée et l’antique Cybèle,
Tous ceux que l’univers honora d’âge en âge...
Mais tous n’étaient plus rien que de vaines images,
Et, qu’ils fussent sculptés dans le marbre ou dans l’or,

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Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

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Victor Hugo

La Fée Et La Péri (The Fay And The Peri)

I

Enfants ! si vous mouriez, gardez bien qu'un esprit
De la route des cieux ne détourne votre âme !
Voici ce qu'autrefois un vieux sage m'apprit : -
Quelques démons, sauvés de l'éternelle flamme,
Rebelles moins pervers que l'Archange proscrit,
Sur la terre, où le feu, l'onde ou l'air les réclame,
Attendent, exilés, le jour de Jésus-Christ.
Il en est qui, bannis des célestes phalanges,
Ont de si douces voix qu'on les prend pour des anges.
Craignez-les : pour mille ans exclus du paradis,
Ils vous entraîneraient, enfants, au purgatoire ! -
Ne me demandez pas d'où me vient cette histoire;
Nos pères l'ont contée; et moi, je la redis.


II

LA PÉRI
Où vas-tu donc, jeune âme?... Écoute !
Mon palais pour toi veut s'ouvrir.
Suis-moi, des cieux quitte la route;
Hélas ! tu t'y perdrais sans doute,
Nouveau-né, qui viens de mourir !
Tu pourras jouer à toute heure
Dans mes beaux jardins aux fruits d'or;
Et de ma riante demeure
Tu verras ta mère qui pleure
Près de ton berceau, tiède encor.
Des Péris je suis la plus belle;
Mes sueurs règnent où naît le jour;
Je brille en leur troupe immortelle,
Comme entre les fleurs brille celle
Que l'on cueille en rêvant d'amour.
Mon front porte un turban de soie;
Mes bras de rubis sont couverts;
Quand mon vol ardent se déploie,
L'aile de pourpre qui tournoie
Roule trois yeux de flamme ouverts.
Plus blanc qu'une lointaine voile,
Mon corps n'en a point la pâleur;
En quelque lieu qu'il se dévoile,
Il l'éclaire comme une étoile,
Il l'embaume comme une fleur.


LA FÉE

Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.

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Victor Hugo

A Villequier

Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;

Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m'entre dans le cœur ;

Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ;

Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre
Elle dort pour jamais ;

Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles,
Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,
Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,
Je reprends ma raison devant l'immensité ;

Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé ;

Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes
Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant !
Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,
Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent ;

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament ;
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est le commencement ;

Je conviens à genoux que vous seul, père auguste,
Possédez l'infini, le réel, l'absolu ;
Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est juste
Que mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu !

Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrive
Par votre volonté.
L'âme de deuils en deuils, l'homme de rive en rive,
Roule à l'éternité.

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Victor Hugo

Bièvre

A Mademoiselle Louise B.


Un horizon fait à souhait pour le plaisir des yeux. Fénelon


I

Oui, c'est bien le vallon ! le vallon calme et sombre !
Ici l'été plus frais s'épanouit à l'ombre.
Ici durent longtemps les fleurs qui durent peu.
Ici l'âme contemple, écoute, adore, aspire,
Et prend pitié du monde, étroit et fol empire
Où l'homme tous les jours fait moins de place à Dieu !

Une rivière au fond ; des bois sur les deux pentes.
Là, des ormeaux, brodés de cent vignes grimpantes ;
Des prés, où le faucheur brunit son bras nerveux ;
Là, des saules pensifs qui pleurent sur la rive,
Et, comme une baigneuse indolente et naïve,
Laissent tremper dans l'eau le bout de leurs cheveux.

Là-bas, un gué bruyant dans des eaux poissonneuses
Qui montrent aux passants lés jambes des faneuses ;
Des carrés de blé d'or ; des étangs au flot clair ;
Dans l'ombre, un mur de craie et des toits noirs de suie ;
Les ocres des ravins, déchirés par la pluie ;
Et l'aqueduc au loin qui semble un pont de l'air.

Et, pour couronnement à ces collines vertes,
Les profondeurs du ciel toutes grandes ouvertes,
Le ciel, bleu pavillon par Dieu même construit,
Qui, le jour, emplissant de plis d'azur l'espace,
Semble un dais suspendu sur le soleil qui passe,
Et dont on ne peut voir les clous d'or que la nuit !

Oui, c'est un de ces lieux où notre coeur sent vivre
Quelque chose des cieux qui flotte et qui l'enivre ;
Un de ces lieux qu'enfant j'aimais et je rêvais,
Dont la beauté sereine, inépuisable, intime,
Verse à l'âme un oubli sérieux et sublime
De tout ce que la terre et l'homme ont de mauvais !

II

Si dès l'aube on suit les lisières
Du bois, abri des jeunes faons,
Par l'âpre chemin dont les pierres
Offensent les mains des enfants,
A l'heure où le soleil s'élève,

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Paul Valery

The Graveyard By The Sea

This quiet roof, where dove-sails saunter by,
Between the pines, the tombs, throbs visibly.
Impartial noon patterns the sea in flame --
That sea forever starting and re-starting.
When thought has had its hour, oh how rewarding
Are the long vistas of celestial calm!
What grace of light, what pure toil goes to form
The manifold diamond of the elusive foam!
What peace I feel begotten at that source!
When sunlight rests upon a profound sea,
Time's air is sparkling, dream is certainty --
Pure artifice both of an eternal Cause.

Sure treasure, simple shrine to intelligence,
Palpable calm, visible reticence,
Proud-lidded water, Eye wherein there wells
Under a film of fire such depth of sleep --
O silence! . . . Mansion in my soul, you slope
Of gold, roof of a myriad golden tiles.

Temple of time, within a brief sigh bounded,
To this rare height inured I climb, surrounded
By the horizons of a sea-girt eye.
And, like my supreme offering to the gods,
That peaceful coruscation only breeds
A loftier indifference on the sky.

Even as a fruit's absorbed in the enjoying,
Even as within the mouth its body dying
Changes into delight through dissolution,
So to my melted soul the heavens declare
All bounds transfigured into a boundless air,
And I breathe now my future's emanation.

Beautiful heaven, true heaven, look how I change!
After such arrogance, after so much strange
Idleness -- strange, yet full of potency --
I am all open to these shining spaces;
Over the homes of the dead my shadow passes,
Ghosting along -- a ghost subduing me.
My soul laid bare to your midsummer fire,
O just, impartial light whom I admire,

Whose arms are merciless, you have I stayed
And give back, pure, to your original place.
Look at yourself . . . But to give light implies
No less a somber moiety of shade.

Oh, for myself alone, mine, deep within
At the heart's quick, the poem's fount, between

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A Le Brun Et Au Marquis De Brazais

Le Brun, qui nous attends aux rives de la Seine,
Quand un destin jaloux loin de toi nous enchaîne;
Toi, Brazais, comme moi sur ces bords appelé,
Sans qui de l'univers je vivrais exilé;
Depuis que de Pandore un regard téméraire
Versa sur les humains un trésor de misère,
Pensez-vous que du ciel l'indulgente pitié
Leur ait fait un présent plus beau que l'amitié?

Ah! si quelque mortel est né pour la connaître.
C'est nous, âmes de feu, dont l'Amour est le maître.
Le cruel trop souvent empoisonne ses coups;
Elle garde à nos coeurs ses baumes les plus doux.
Malheur au jeune enfant seul, sans ami, sans guide,
Qui près de la beauté rougit et s'intimide,
Et, d'un pouvoir nouveau lentement dominé,
Par l'appât du plaisir doucement entraîné,
Crédule, et sur la foi d'un sourire volage,
A cette mer trompeuse et se livre et s'engage!
Combien de fois, tremblant et les larmes aux yeux,
Ses cris accuseront l'inconstance des dieux!
Combien il frémira d'entendre sur sa tête
Gronder les aquilons et la noire tempête,
Et d'écueils en écueils portera ses douleurs
Sans trouver une main pour essuyer ses pleurs!
Mais heureux dont le zèle, au milieu du naufrage,
Viendra le recueillir, le pousser au rivage;
Endormir dans ses flancs le poison ennemi;
Réchauffer dans son sein le sein de son ami,
Et de son fol amour étouffer la semence,
Ou du moins dans son coeur ranimer l'espérance!
Qu'il est beau de savoir, digne d'un tel lien,
Au repos d'un ami sacrifier le sien!
Plaindre de s'immoler l'occasion ravie,
Être heureux de sa joie et vivre de sa vie!

Si le ciel a daigné d'un regard amoureux
Accueillir ma prière et sourire à mes voeux,
Je ne demande point que mes sillons avides
Boivent l'or du Pactole et ses trésors liquides;
Ni que le diamant, sur la pourpre enchaîné,
Pare mon coeur esclave au Louvre prosterné;
Ni même, voeu plus doux! que la main d'Uranie
Embellisse mon front des palmes du génie;
Mais que beaucoup d'amis, accueillis dans mes bras,
Se partagent ma vie et pleurent mon trépas;
Que ces doctes héros, dont la main de la Gloire
A consacré les noms au temple de Mémoire,
Plutôt que leurs talents, inspirent à mon coeur
Les aimables vertus qui firent leur bonheur;

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L'action

Lassé des mots, lassé des livres,
Qui tiédissent la volonté,
Je cherche, au fond de ma fierté,
L'acte qui sauve et qui délivre.

La vie, elle est là-bas, violente et féconde,
Qui mord, à galops fous, les grands chemins du monde.
Dans le tumulte et la poussière,
Les forts se sont pendus à sa crinière
Et, soulevés par elle et par ses bonds,
De prodige en prodige,
Ils ont gravi, à travers pluie et vent, les monts
Des audaces et des vertiges.

L'action !
J'en sais qui la dressent dans l'air
Tragiquement, sur ciel d'orage,
Avec des bras en sang et des clameurs de rage ;
D'autres qui la rêvent sourde et profonde,
Comme une mer
Dont l'abîme repousse et rejette les ondes.
J'en sais qui l'espèrent vêtue
Du silence charmeur des fleurs et des statues.

J'en sais qui l'évoquent partout
Où la douleur se crispe, où la démence bout,

J'en sais qui la cherchent encore,
Durant la nuit, jusqu'à l'aurore,
Alors déjà qu'elle est debout, au seuil
Doux et serein de leur orgueil.

La vie en cris ou en silence,
La vie en lutte ou en accord,
Avec la vie, avec la mort,
La vie âpre, la vie intense,
Elle est là-bas, sous des pôles de cristal blanc
Où l'homme innove un chemin lent ;
Elle est ici dans la ferveur ou dans la haine
De l'ascendante et rouge ardeur humaine ;
Elle est parmi les flots des mers et leur terreur
Sur des plages dont nul n'a exploré l'horreur ;
Elle est dans les forêts aux floraisons lyriques,
Qui décorent les monts et les îles d'Afrique ;
Elle est où chaque effort grandit,
Geste à geste, vers l'infini,
Où le génie extermine les gloses,
Criant les faits, montrant les causes
Et préparant l'élan des géantes métamorphoses.

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Mon ami, le paysage

J'ai pour voisin et compagnon
Un vaste et puissant paysage
Qui change et luit comme un visage
Devant le seuil de ma maison.

Je vis chez moi de sa lumière
Et de son ciel dont les grands vents
Agenouillent ses bois mouvants
Avec leur ombre sur la terre.

Il est gardé par onze tours
Qui regardent du bout des plaines
De larges mains semer les graines
Sur l'aire immense des labours.

Un chêne y détient l'étendue
Sous sa rugueuse autorité,
Mais les cent doigts de la clarté
Jouent dans ses feuilles suspendues.

Un bruit s'entend : c'est un ruisseau
Qui abaisse de pente en pente
Le geste bleu de son eau lente
Jusqu'à la crique d'un hameau,

Tandis qu'au loin sur les éteules
Tassant le blé sous le soleil
Semble tenir dûment conseil
Le peuple d'or des grandes meules.

J'ai pour voisin et compagnon
Un vaste et puissant paysage
Qui change et luit comme un visage
Devant le seuil de ma maison.

Sous l'azur froid qui le diapre
L'hiver, il accueille mes pas
Pour aiguiser à ses frimas
Ma volonté rugueuse et âpre.

Lorsqu'en Mai brillent les taillis,
Tout mon être tremble et chatoie
De l'immense frisson de joie
Dont son feuillage a tressailli.

En Août quand les moissons proclament
Les triomphes de la clarté,
Je fais régner le bel été
Avec son calme dans mon âme.

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Guillaume Apollinaire

Les collines

Au-dessus de Paris un jour
Combattaient deux grands avions
L'un était rouge et l'autre noir
Tandis qu'au zénith flamboyait
L'éternel avion solaire
L'un était toute ma jeunesse
Et l'autre c'était l'avenir
Ils se combattaient avec rage
Ainsi fit contre Lucifer
L'Archange aux ailes radieuses
Ainsi le calcul au problème
Ainsi la nuit contre le jour
Ainsi attaque ce que j'aime
Mon amour ainsi l'ouragan
Déracine l'arbre qui crie
Mais vois quelle douceur partout
Paris comme une jeune fille
S'éveille langoureusement
Secoue sa longue chevelure
Et chante sa belle chanson
Où donc est tombée ma jeunesse
Tu vois que flambe l'avenir
Sache que je parle aujourd'hui
Pour annoncer au monde entier
Qu'enfin est né l'art de prédire
Certains hommes sont des collines
Qui s'élèvent d'entre les hommes
Et voient au loin tout l'avenir
Mieux que s'il était le présent
Plus net que s'il était passé
Ornement des temps et des routes
Passe et dure sans t'arrêter
Laissons sibiler les serpents
En vain contre le vent du sud
Les Psylles et l'onde ont péri
Ordre des temps si les machines
Se prenaient enfin à penser
Sur les plages de pierreries
Des vagues d'or se briseraient
L'écume serait mère encore
Moins haut que l'homme vont les aigles
C'est lui qui fait la joie des mers
Comme il dissipe dans les airs
L'ombre et les spleens vertigineux
Par où l'esprit rejoint le songe
Voici le temps de la magie
Il s'en revient attendez-vous
À des milliards de prodiges
Qui n'ont fait naître aucune fable
Nul les ayant imaginés

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