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<div style="background:#fff;border:#bbb dashed 1px;padding:5px"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none"><div style="margin:10px 0"><strong>Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme</strong></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">(Et nox facta est, I)</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Il n'avait pas encor pu saisir une cime, <br>Ni lever une fois son front démesuré. <br>Il s'enfonçait dans l'ombre et la brume, effaré, <br>Seul, et derrière lui, dans les nuits éternelles, <br>Tombaient plus lentement les plumes de ses ailes. <br>Il tombait foudroyé, morne, silencieux, <br>Triste, la bouche ouverte et les pieds vers les cieux, <br>L'horreur du gouffre empreinte à sa face livide. <br>Il cria : Mort ! - les poings tendus vers l'ombre vide. <br>Ce mot plus tard fut homme et s'appela Caïn.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Il tombait. Tout à coup un roc heurta sa main ;<br>Il l'étreignit, ainsi qu'un mort étreint sa tombe <br>Et s'arrêta. Quelqu'un d'en haut lui cria : - Tombe ! <br>Les soleils s'éteindront autour de toi, maudit ! <br>Et la voix dans l'horreur immense se perdit. <br>Et pâle, il regarda vers l'éternelle aurore. <br>Les soleils étaient loin, mais ils brillaient encore. <br>Satan dressa la tête et dit, levant ses bras :<br>- Tu mens ! - Ce mot plus tard fut l'âme de judas.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Pareil aux dieux d'airain debout sur leurs pilastres<br>Il attendit mille ans, l'oeil fixé sur les astres. <br>Les soleils étaient loin, mais ils brillaient toujours.<br>La foudre alors gronda dans les cieux froids et sourds, <br>Satan rit, et cracha du côté du tonnerre<br>L'immensité qu'emplit l'ombre visionnaire, <br>Frissonna. Ce crachat fut plus tard Barabbas.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Un souffle qui passait le fit tomber plus bas...</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none"></a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">(Et nox facta est, I)</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Il n'avait pas encor pu saisir une cime, <br>Ni lever une fois son front démesuré. <br>Il s'enfonçait dans l'ombre et la brume, effaré, <br>Seul, et derrière lui, dans les nuits éternelles, <br>Tombaient plus lentement les plumes de ses ailes. <br>Il tombait foudroyé, morne, silencieux, <br>Triste, la bouche ouverte et les pieds vers les cieux, <br>L'horreur du gouffre empreinte à sa face livide. <br>Il cria : Mort ! - les poings tendus vers l'ombre vide. <br>Ce mot plus tard fut homme et s'appela Caïn.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Il tombait. Tout à coup un roc heurta sa main ;<br>Il l'étreignit, ainsi qu'un mort étreint sa tombe <br>Et s'arrêta. Quelqu'un d'en haut lui cria : - Tombe ! <br>Les soleils s'éteindront autour de toi, maudit ! <br>Et la voix dans l'horreur immense se perdit. <br>Et pâle, il regarda vers l'éternelle aurore. <br>Les soleils étaient loin, mais ils brillaient encore. <br>Satan dressa la tête et dit, levant ses bras :<br>- Tu mens ! - Ce mot plus tard fut l'âme de judas.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Pareil aux dieux d'airain debout sur leurs pilastres<br>Il attendit mille ans, l'oeil fixé sur les astres. <br>Les soleils étaient loin, mais ils brillaient toujours.<br>La foudre alors gronda dans les cieux froids et sourds, <br>Satan rit, et cracha du côté du tonnerre<br>L'immensité qu'emplit l'ombre visionnaire, <br>Frissonna. Ce crachat fut plus tard Barabbas.</a></div><div style="margin:10px 0"><a href="http://www.citatepedia.com/comments.php?id=533927" style="color:#000;text-decoration:none">Un souffle qui passait le fit tomber plus bas...</a></div><div style="margin:10px 0"><br /></a><a href="http://poems.citatepedia.com/">poem</a> by <strong><a rel="author" href="http://authors.citatepedia.com/by.php?a=Victor+Hugo">Victor Hugo</a></strong></div>