D'un chapeau qui fleuronne
La nef Portugaloise
Et la Normande voise
Sous le lit jaunissant
Où l'Aube, eclersissant
Nostre demeure sombre
De la nuit et de l'ombre,
Abandonne endormy
Son ja vieillard amy.
Jusque aux bouts de la terre
Un autre aille, et là serre
Les joyaux étrangers
Achettez par dangers
De perilleux orages.
Aux plus lointains rivages
Du gemmeux oriant,
Un autre aille triant,
Par les greves pierreuses,
Les pierres precieuses :
Moy, tant que je vivray
Icy je poursuivray
Mon heureuse fortune,
Nageant en l'amour d'une,
Qui, riche de joyaux
Plus riches et plus beaux,
Apauvrist les rivages
Des Indiens sauvages.